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Paris: le monde de le culture a marché pour l’union et la paix en silence

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600 personnalités du monde de la culture sont à l’initiative de cette "marche silencieuse".

600 personnalités du monde de la culture sont à l’initiative de cette « marche silencieuse ».

Cette manifestation se tient une semaine après la marche contre l’antisémitisme, suivie par 100.000 personnes à Paris.

3.600 personnes ce dimanche 19 novembre à Paris pour la « marche silencieuse » et « apolitique » pour la paix au Proche-Orient. Parmi eux, l’actrice Isabelle Adjani, Maxime Le Forestier, l’ancien ministre de la Culture Jack Lang, Julie Gayet, Juliette Binoche, Marion Cotillard, Claude Lelouch, ou encore Muriel Robin, l’écrivain Marek Halter etc. Le cortège s’est élancé de l’Institut du monde arabe et se dirigera vers le Musée d’art et d’histoire juive.

L’objectif est clair : réclamer l’union et la paix entre les peuples israéliens et palestiniens et surtout faire redescendre les tensions de ces dernières semaines en France. Les organisateurs ont spécifiquement demandé aux participants de ne pas entonner de slogans politiques.

Derrière une grande banderole blanche et sans aucun slogan, plusieurs milliers de personnes, ont marché en silence dimanche à Paris pour la paix au Proche-Orient et contre la haine.

A leurs côtés, se trouvaient Ariane Ascaride, la chanteuse Yael Naïm, la journaliste Laure Adler, la réalisatrice Yamina Benguigui et la comédienne Lubna Azabal, vue récemment dans « Le bleu du caftan », à l’origine de cette initiative.

La ministre de la Culture Rima Abdul Malak s’est mêlée aux manifestants, pour la plupart âgés, certains portant des brassards blancs, pour « être aux côtés de ceux qui s’engagent (…) dans ce mouvement de la société civile sans banderole, sans slogan, dans le silence, dans la dignité ».

Cette manifestation a été déclenchée par un « texte puissant », a-t-elle rappelé, la ministre de la Culture Rima Abdul Malak, en référence à une tribune signée par près de 600 artistes, qui appelle à « porter la voix de l’unité » et à ne pas prendre position dans le conflit.

« Ce n’est pas une marche de silence, c’est une marche en silence », a déclaré la ministre à la presse comme l’ancien ministre de la Culture Jack Lang, « Les gens sont là pour apaiser. Ils ne pensent pas forcément la même chose. Je soutiens à fond cette manifestation d’unité », a déclaré Jack Lang, le président de l’Ima, en tête de cortège.

« Nous avons opté pour une neutralité absolue en réponse au bruit des armes, à la vocifération des extrémismes », a déclaré au quotidien Libération Lubna Azabal, présidente du collectif « Une autre voix », à l’origine de cette marche.

Critiquées pour leur silence face à la guerre Israël-Hamas, les personnalités de la culture ont choisi de manifester « en silence », « une autre façon de s’exprimer parce qu’on n’y arrive pas », a résumé l’actrice Julie Gayet, membre du collectif. «On a l’envie de pouvoir exprimer notre tristesse et notre sidération depuis le 7 octobre. L’idée est d’avoir une autre voix, de ne pas choisir un camp à détester», a-t-elle souligné l’actrice.

La comédienne et réalisatrice Agnès Jaoui qui a perdu deux membres de sa famille dans les attaques perpétrées le 7 octobre en Israël et sans nouvelles de trois proches pris en otage, a déclaré: « Je ne veux pas laisser la haine l’emporter, et c’est justement le sens » de cette marche.

Portant écharpe et bonnet blanc, Isabelle Adjani a brandi pendant le défilé un exemple du livre « Planète en guerre, planète en paix » avec en couverture une colombe et une jeune femme derrière les barbelés. Elle a refusé de s’exprimer.

« Nous ne voulons pas être dans un camp ou dans un autre, nous voulons être dans le camp de la paix, c’est-à-dire dans le camp du dialogue et de la discussion », explique Charles Berling, acteur et metteur en scène français: « Je crois que c’est vital aujourd’hui de penser avec des nuances, de penser tout simplement et de continuer à se parler qui qu’on soit dans le monde. Tout le monde a des torts, tout le monde a des raisons, mais il faut absolument que les gens, qui croient dans la modération, qui croient dans la paix, se manifestent. »

« Depuis le 7 octobre 2023, l’horreur et la souffrance déchirent palestiniens et israéliens selon une mathématique monstrueuse qui dure déjà depuis longtemps, pouvait-on lire dans le communiqué de «Une Autre Voix, Ensemble», le collectif à l’origine de cette marche. Cette guerre fratricide, nous touche toutes et tous, et peu importe nos raisons ou affinités de part et d’autre du mur, nous souhaitons qu’elle cesse et que les deux peuples puissent enfin vivre en paix. Deux peuples pris en otage de politiques que nous ne pouvons maîtriser, qui nous dépassent et dont nous sommes les témoins impuissants. »

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