Marché de Noël de La Sauvetat, au coeur de la Commanderie
Le Marché de Noël de La Sauvetat est le plus important de la région Auvergne-Rhône-Alpes et le plus fréquenté.
Il a lieu chaque année depuis 16 ans au tout début Décembre dans ce village médiéval classé Petites Cités de caractère.
La Sauvetat s’est développée au 14ème siècle avec l’arrivée des Hospitaliers de St Jean de Jérusalem qui y installent une Commanderie, forteresse organisée autour d’une tour ronde et d’une chapelle, quadrillée de ruelles sur lesquelles s’ouvrent des “cuvages”, pièces voutées en rez-de-chaussée qui servaient de stockage dans des cuves du moût de raisin en cette région de vignobles.
C’est dans ces “cuvages” qu’ont pris place les 95 exposants venus des quatre coins de France, artisans et producteurs, sélectionnés de façon très stricte par l’association “Sauvetat Joie”, organisatrice de l’évènement avec le Conservatoire des Forts Villageois.
“Nous ne voulons pas mettre en avant des produits industriels sans âme”, souligne Yves Arsac, président de “Sauvetat Joie”. Cette recherche d’artisans de qualité explique le succès de ce marché de Noël qui a attiré 15000 visiteurs sur 3 jours.
C’est une vitrine pour les créateurs et les artisans de bouche qui met en valeur l’artisanat local et régional.
Le cadre dans lequel se tient ce marché, dans le quartier des Forts d’un village historique, se prête parfaitement à l’ambiance de Noël.
Quelques nouveautés cette année. Parmi elles, le miel des Ruchers Vensatois, le tailleur de pierre Xavier Coutanson du Crest qui réalise des objets de décoration en lave de Volvic, bougeoirs, pieds de lampe, porte-savons, le fabricant de couteaux du bassin de Thiers, Vincent Barré et le producteur de thon du Cap-Ferret.
Des animations contribuaient à la fête, musiciens, jongleurs, chanteuse, et même un manège carrousel écolmogique à pédales, sans oublier la présence du Père Noël.
Et pas de marché de Noël sans vin chaud ! Il s’en est bu 2000 litres durant ces 3 journées de fête.
Artisanat et gourmandises se dévoilaient d’échoppe en échoppe, régalant pupilles et papilles et proposant des idées de cadeaux originales …
On découvrait d’abord l’étonnant Pain du Montagnard, produit énergétique naturel à destination des trailers.
Un grand sportif en a concocté la recette. Constitué d’une douzaine de fruits séchés différents, de miel d’acacia, de cannelle et de gingembre, il permet d’assimiler une grande variété de micronutriments, vitamines, acides gras, fibres, oligoéléments tout au long d’une activité sportive.
On faisait la queue au stand des Bisons d’Auvergne pour déguster le Burger de viande hachée pur bison.
Une viande goûteuse, très riche en fer. Elle peut aussi se cuisiner en bourguignon avec crème fraîche et cèpes du Lozérien.
Dans sa boutique éphémère, Marceau, le jeune fils de Benoït Brajon, paysagiste de son métier, expliquait le travail de l’apiculteur et proposait un miel toutes fleurs de montagne qu’il récolte avec son père dans le Parc Naturel des Volcans d’Auvergne.
La Lentille Verte du Puy, première légumineuse AOP de France était à l’honneur. La filière regroupe plus de 600 producteurs, généralement des éleveurs pour lesquels c’est une activité complémentaire.
Elle exporte dans plus de 70 pays dans le monde. La culture de la lentille est l’une des plus anciennes de notre civilisation. Née en Egypte, elle est présente en Auvergne depuis l’époque romaine.
Non, le safran ne se cultive pas seulement au Maroc. Christian Masson en fait pousser à Plauzat dans le Puy-de-Dôme. Un travail fastidieux, entièrement manuel, qu’il associe à la pâtisserie, son métier, pour réaliser des chaussons aux pommes, pains d’épices, nougats et autres meringues … au safran.
C’est la Safranière de Font Bergère/Pâtisserie chez Gatita et Gatito qui présentait ses friandises sur le marché.
La Boucherie Charcuterie Traiteur Florian Vidas avait un étalage bien achalandé avec des pâtés, des boudins blancs, du boeuf de l’Aubrac, du veau du Cantal, de l’agneau de l’Aveyron, des volailles des Landes. Elle se trouve dans un village voisin à Longues.
Plus encore, en parcourant les ruelles du village décoré qui s’illuminait à la nuit tombée, c’était un florilège de produits de fête, pruneaux d’Agen mi-cuits, foies gras du Périgord, fromages de brebis de l’Aveyron, Roquefort, huiles de noisettes et de noix. On trouvait même des châtaignes, des truites fumées, des escargots et, au fond d’une échoppe, deux jeunes qui s’activaient à frire des chips artisanales croustillantes, bio bien sûr.
Un bel évènement festif et traditionnel qui a connu cette année encore un franc succès grâce à l’énergie déployée par la petite équipe de l’association “Sauvetat Joie”.