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Marche « contre la vie chère et l’inaction » climatique : canicule sociale et soif de justice

La manifestation "contre la vie chère et l'inaction climatique" s’est déroulée dimanche à Paris, entre les places de la Nation et de la Bastille. Les organisateurs, la gauche unie dans la Nupes, revendiquent quelque 140 000 personnes, tandis que la police évoque 30 000 participants.

La manifestation « contre la vie chère et l’inaction climatique » s’est déroulée dimanche à Paris, entre les places de la Nation et de la Bastille. Les organisateurs, la gauche unie dans la Nupes, revendiquent quelque 140 000 personnes, tandis que la police évoque 30 000 participants.

La gauche unie dans la Nupes organisait cette journée de mobilisation, avec le renfort d’associations et de certaines fédérations syndicales. L’écrivaine Annie Ernaux, récemment récompensée du Prix Nobel de littérature, avait pris place en tête de cortège avec différents dirigeants de la Nupes, dont les insoumis Jean-Luc Mélenchon et Mathilde Panot, les écologistes Sandrine Rousseau et Eric Piolle ou encore le socialiste Olivier Faure ainsi qu’un cortège du PCF, sans Fabien Roussel.

Officieusement, la Nupes espère aussi que sa présence sur le front des questions sociales et environnementales fasse oublier les nombreuses affaires récentes de violences sexistes. Sur place, les principales figures de la FI étaient présentes, de Jean-Luc Mélenchon à Danièle Obono en passant par Alexis Corbière ou Mathilde Panot, accompagnés d’un soutien de marque en la personne de l’écrivaine Annie Ernaux, récemment nobélisée.

Loin des têtes d’affiche, dans le cortège de tête, gilets jaunes, militants antifascistes et autres groupes autonomes se sont serrés les coudes face aux tentatives de nasse et de dispersion des forces de l’ordre. Près de 2 000 policiers et gendarmes ont été mobilisés. Dès le départ, ils ont bloqué l’avancée de la marche durant près d’une heure. Charges, matraquages, utilisation de grenades lacrymogènes et de désencerclement. De nombreux heurts ont émaillé la mobilisation, qui a poursuivi tant bien que mal son chemin jusqu’à Bastille en attaquant plusieurs banques et un McDonald’s.

Jean-Luc Mélenchon avait, lui aussi, évoqué « un immense succès », et cela, seulement quelques minutes après le départ du cortège. Car au fond, le leader des Insoumis espère que cette marche aura un important effet sur la suite de l’actualité politique. Face à ses troupes, il a tenu un discours militant particulièrement fort : « Vous allez vivre une semaine comme on n’en voit pas souvent. Nous avons le devoir et la responsabilité politique d’appeler à la lutte, les retraités, les précaires, les chômeurs, les lycéens, les étudiants qui ne sont pas des salariés, mais qui sont le peuple ».

Il a ensuite poursuivi sa tirade : « Nous sommes en train de dessiner la construction d’un nouveau Front Populaire qui exercera le pouvoir dans son pays le moment venu. », a-t-il lancé avant de prévenir : « Pas touche aux retraites Monsieur Macron, sinon il va vous en cuire ».

Est-ce que ce discours saura convaincre certains salariés de se mettre en grève mardi ? Le 49.3 bientôt prévu à l’Assemblée fera-t-il lever les colères ? Voici les questions qui devraient animer la semaine à venir et qui permettront de réellement déterminer le bilan de cette mobilisation.

Avec cette mobilisation, lancée à l’initiative de M. Mélenchon et des « insoumis » dès juillet, la Nupes veut ainsi contribuer à l’ébullition sociale de l’automne, autour de cinq grands thèmes de revendication : retraite à 60 ans et augmentation des salaires ; allocation autonomie de 1 100 euros pour les jeunes ; blocage des prix ; taxation des superprofits ; bifurcation écologique.

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