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La France se rapproche de l’Asie centrale pour des partenariats économiques forts

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Emmanuel Macron s'est rendu en Asie centrale pour nouer de nouvelles collaborations dans les domaines minier et industriel.
Capture d'image Youtube ©Élysée

Capture d'image Youtube ©Élysée Emmanuel Macron et Kassym-Jomart Tokaïev

Après la visite en Mongolie, et l’invitation de son homologue Ukhnaagiin Khürelsükh à Paris, Emmanuel Macron s’est rendu en Asie centrale pour nouer de nouvelles collaborations dans les domaines minier et industriel.

Emmanuel Macron se rendre au Kazakhstan puis en Ouzbékistan. Malgré un contexte international tendu, le Président a atterri ce mercredi 1er novembre dans la matinée à l’aéroport d’Astana. Il restera dans la capitale kazakhe jusqu’à ce jeudi 2 novembre avant de prendre la direction de l’Ouzbékistan.

Il souhaite avant tout y imprimer la marque politique et économique de la France, afin de contrer l’influence de la Russie et de la Chine. Dès son arrivée, le Président français s’est entretenu avec son homologue Kassym-Jomart Tokaïev avant de signer des contrats dans le secteur de l’aéronautique et de la pharmacie. L’objectif est de Vendre des produits phares de l’industrie française dans ces deux pays.

Une coopération dans les secteurs des minerais stratégiques, dans la recherche géologique, pharmaceutique et énergétique, a été conclue. Le développement conjoint d’un important parc éolien avec Total Energies a aussi été acté entre les deux présidents, tout comme la mise en place d’un partenariat industriel – avec le groupe Alstom – et culturel, pour promouvoir la langue française.

L’Elysée a également annoncé la fourniture de radars militaires GM 400 fabriqués par Thalès « au service de la souveraineté » du Kazakhstan, qui seront assemblés dans ce pays partageant plus de 7 500 kilomètres avec la Russie et membre d’une alliance militaire commune.

Comme l’a confirmé mercredi le ministre kazakh de l’Energie, EDF fait partie des candidats pour le projet de première centrale nucléaire au Kazakhstan, dont la construction doit être confirmée par référendum d’ici la fin de l’année.

Son homologue Kassym-Jomart Tokaïev, a lui aussi insisté sur la « nécessité » de donner une « impulsion supplémentaire » aux relations entre Paris et Astana. « La France est notre partenaire clé et fiable dans l’Union européenne », s’est félicité le dirigeant, selon un communiqué de l’administration présidentielle kazakhe.

Les métaux critiques, indispensables à la transition énergétique et dont la région est riche, figurent aussi en bonne place dans les discussions avec l’Ouzbékistan, qui comptent parmi les principaux fournisseurs d’uranium à la France.

Le spécialiste Orano, qui exploite déjà une mine au Kazakhstan, veut également accroître sa présence, alors que le Kazakhstan produit à lui seul 43 % de la production totale, d’après l’Association nucléaire mondiale.

L’Asie centrale, est ardemment courtisée par les grandes puissances à un moment où la Russie est accaparée par son offensive militaire en Ukraine. Dans ce jeu d’influences, la Chine voisine, forte de son grand projet d’infrastructures des « Nouvelles routes de la soie », a pris une longueur d’avance. Mais l’Europe et la Turquie avancent aussi leurs pions, alors que le président turc Recep Tayyip Erdogan sera vendredi à Astana.

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