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Emmanuel Macron arrive en Ouzbékistan, pour le forum d’affaires franco-ouzbek

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Malgré un contexte international tendu, le Président a atterri en l'Ouzbékistan et ce jeudi 2 novembre, est présent au forum d’affaires franco-ouzbek.
Capture d'image Youtube ©Élysée

Capture d'image Youtube ©Élysée Emmanuel Macron et Chavkat Mirzioïev

Après la visite en Mongolie, et l’invitation de son homologue Ukhnaagiin Khürelsükh à Paris, Emmanuel Macron s’est rendu en Asie centrale pour nouer de nouvelles collaborations avec le Kazakhstan et l’Ouzbékistan.

Emmanuel Macron se rendre en Ouzbékistan. Malgré un contexte international tendu, le Président a atterri en l’Ouzbékistan et ce jeudi 2 novembre, est présent au forum d’affaires franco-ouzbek.
Alors que le président Emmanuel Macron est arrivé en Ouzbékistan, le spécialiste français de l’uranium Orano a annoncé, ce jeudi 2 novembre, avoir extrait ses premiers 350 kilogrammes d’uranium dans le pays. Il s’agit là d’une étape symbolique dans le cadre d’un projet pilote, a indiqué la présidence française.

Emmanuel Macron a promis d’accompagner le président Chavkat Mirzioïev dans sa politique d’ouverture

Le président français Emmanuel Macron a promis jeudi d’accompagner son homologue ouzbek Chavkat Mirzioïev dans sa politique d’ouverture de son pays, appelant pour cela au renforcement du partenariat et des échanges économiques avec cette ex-république soviétique d’Asie centrale. « L’Ouzbékistan est en train de se transformer. Nous devons être au rendez-vous. Nous serons au rendez-vous! », a-t-il assuré à l’ouverture d’un forum d’affaires franco-ouzbek à Samarcande, joyau architectural sur l’ancienne Route de la soie.

Emmanuel Macron a également salué la « politique claire, d’apaisement, de stabilité régionale, d’ouverture et modernisation » de l’économie de l’ancienne république soviétique.
« Depuis sept ans, vous avez entrepris une politique qui est claire, d’apaisement et de stabilité régionale et d’ouverture et modernisation de votre économie. Cette politique, nous y croyons, nous la soutenons, nous voulons l’encourager et nous voulons y participer », a-t-il lancé au côté de son homologue. « Le gouvernement français a confiance dans la stratégie qui est la vôtre », a-t-il martelé.

Mais il faut dire que, à l’heure où la Chine et la Turquie gagnent du terrain dans cette région dominée jusqu’alors par la Russie, la visite d’Emmanuel Macron était placée sous l’égide de la realpolitik. Un positionnement qui a payé, puisque plusieurs accords ont été conclus dans l’énergie et la modernisation des infrastructures ouzbèkes.

Emmanuel Macron, accompagné des ministres de l’Industrie, du Commerce extérieur et d’une quinzaine de chefs d’entreprise dont les PDG d’EDF, Suez et Orano, a en effet laissé entendre qu’il s’attellerait à renforcer le partenariat économique – où la France est le cinquième investisseur étranger, devant la Chine – et à développer celui avec l’Ouzbékistan.

Le spécialiste français de l’uranium Orano a annoncé de premières activités d’extraction en Ouzbékistan qu’il ambitionne de développer. Le géant français de l’électricité EDF a de son côté conclu un pré-contrat pour la réalisation de deux projets hydroélectriques et le groupe français Total Energies un protocole d’accord pour l’extension de la centrale solaire Tutly.

Un projet de centrale hybride (solaire, éolien, batterie) a également été conclu entre Voltalia et le ministère ouzbek de l’Energie. Enfin, le groupe d’ingénierie Egis s’est aussi vu confier une étude de faisabilité pour le tramway de Tachkent, la capitale de l’Ouzbékistan.

Le Trésor français va octroyer des prêts pour l’adduction en eau potable dans la région de Kachkadarya, par le groupe Eiffage, alors que l’Ouzbékistan est un pays en grande partie désertique. Les entreprises françaises sont déjà très présentes dans la modernisation des infrastructures à Tachkent. Les groupes français Veolia et Suez y ont ainsi pignon sur rue avec respectivement la gestion du chauffage urbain et l’assainissement de l’eau.

Depuis 2016, l’Agence française de développement (AFD) a financé des projets pour plus de 1,3 milliard d’euros en Ouzbékistan dans les infrastructures urbaines, la gestion de l’eau et l’énergie.

Le président Chavkat Mirzioïev, a expliqué de son côté: « une nouvelle ère de coopération qui commence » entre les deux pays, ainsi qu’une entente et une confiance » mutuelles.

« Les réformes sont irréversibles », « nous continuerons notre politique d’ouverture », a-t-il dit, assurant vouloir « construire un pays démocratique », doté d’une « société civile forte ». « Ayez confiance, vous avez la parole du président », a-t-il conclu, en promettant de créer « les meilleures conditions » possibles pour les entreprises françaises. Les deux dirigeants ont annoncé que leurs deux pays allaient engager des discussions pour conclure un partenariat stratégique d’ici la fin 2023.

Le spécialiste de l’uranium entend aussi développer ses activités au Kazakhstan, où il exploite déjà une mine, et en Ouzbékistan alors qu’un de ses principaux fournisseurs, le Niger, devient plus imprévisible après un coup d’Etat en juillet.

Orano a aussi signé, le 12 octobre, un accord avec la Mongolie en vue d’exploiter une mine d’uranium d’envergure dans ce vaste pays enclavé entre la Russie et la Chine, a annoncé l’Elysée à l’occasion de la visite d’Etat du président mongol en France.

Cette mine étant potentiellement l’une des plus importantes au monde, le projet, développé par Badrakh Energy, la co-entreprise entre Orano et l’entreprise publique mongole MonAtomest, est estimé à « plus d’un milliard d’euros », avait indiqué en juin l’AFP, citant une source diplomatique. Ce projet fait suite au pilote industriel déployé « avec succès » par Orano entre 2021 et 2022, selon le groupe français.

Des contrats portant sur les minerais stratégiques – avec une coopération dans la recherche géologique, la production de vaccins contre la fièvre aphteuse et le développement d’un important parc éolien en collaboration avec Total Energies ont été signés.

Emmanuel Macron a marcher sur les traces de François Mitterrand, qui avait été le premier chef d’Etat européen à se rendre en Asie centrale, en 1994, trois ans après l’éclatement de l’URSS. Le chef de l’État à visité avant de repartir pour Paris, plusieurs sites légendaires de Samarcande, où le chef de guerre Tamerlan fit édifier de somptueux édifices au XIVe siècle.

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