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Manifestations du mercredi 8 mars: la réforme des retraites s’associe à la défense des droits des femmes

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Deuxième journée consécutive de manifestations partout en France, ce mercredi 8 mars 2023. Si certaines prolongent le mouvement contestataire contre la réforme des retraites, beaucoup ont pour objectif de dénoncer les inégalités entre les femmes et les hommes.

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Ce mercredi 8 mars, le mouvement social contre la réforme des retraites s’associe à la défense des droits des femmes.

Deuxième journée consécutive de manifestations partout en France, ce mercredi 8 mars 2023. Si certaines prolongent le mouvement contestataire contre la réforme des retraites, beaucoup ont pour objectif de dénoncer les inégalités entre les femmes et les hommes.

Un combat qui résonne avec la journée internationale des droits des femmes célébrée chaque année le 8 mars. A l’occasion de la double mobilisation, les associations féministes et d’autres mouvements plutôt salariés font converger les luttes, les travailleuses étant de nouveau exposées à des injustices avec le projet de loi actuellement débattu au Sénat.

La manifestation de cette année est donc aussi un moyen de contester la réforme des retraites considérée par ce collectif comme « violente et injuste » pour les femmes. « Faisons du 8 mars 2023 celui du retrait de cette nouvelle réforme de régression sociale majeure », a d’ailleurs justifié le collectif « Grève féministe », qui tient à ce que cette journée soit l’occasion de manifester contre les inégalités salariales, les violences conjugales mais aussi pour la liberté à disposer de son corps.

Plusieurs syndicats dont Solidaires ont appelé à « participer aux initiatives et manifestations unitaires féministes, ainsi qu’aux actions intersyndicales pouvant s’ajouter, pour mettre en avant l’injustice et les inégalités spécifiques que subissent les femmes avec ce projet de réforme des retraites ».

La manifestation parisienne pour célébrer la journée des droits des femmes, sur fond de contestation contre la réforme des retraites se déroule actuellement à Paris, sous la pluie. Elle s’est élancée depuis la place de la République pour rejoindre celle de la Nation.

Pour la journée internationale des droits des femmes, des députés de la Nupes ont présenté une proposition de loi pour revaloriser les « professions féminisées » comme celles de caissière ou d’aide-soignante et mieux prendre en compte leur pénibilité. L’Insoumise Sarah Legrain a estimé que les « professions féminisées » restent un « angle mort de la législation » et que leurs « salaires, qualification et pénibilité sont systématiquement sous-évalués ».

Le syndicat étudiant L’Alternative en a compté à la mi-journée dans une trentaine d’établissements dont les universités de Grenoble, La Rochelle, Lille 2, Lyon 2 et 3, Rennes 2 ou encore Nanterre.
A Sciences Po Paris, une trentaine d’étudiants se sont rassemblés devant l’établissement rue Saint-Guillaume et ont bloqué cette entrée du site avec des poubelles, « en continuité de la grève reconductible votée hier et de la grève féministe d’aujourd’hui », a indiqué un étudiant à l’AFP.
Sciences Po Lille a également été bloqué mercredi matin, et « l’ensemble des enseignements » sont passés en distanciel « jusqu’à samedi inclus ».

Borne renvoie l’intersyndicale chez Dussopt

Alors qu’ils réclamaient une rencontre avec le président de la République, Elisabeth Borne a invité les syndicats à consulter… Olivier Dussopt, le ministre du Travail. « Si les organisations syndicales souhaitent évoquer certains points particuliers, la porte du ministre du Travail Olivier Dussopt reste toujours ouverte », a affirmé la Première ministre devant le Sénat, lors de la séance des questions au gouvernement.

« Nous ne voulons pas d’une réforme qui pénalise les travailleurs » lance Aurélien Pradié

« Personne ici n’est opposé à la réforme des retraites, nous sommes favorables à une réforme mais pas n’importe laquelle : nous ne voulons pas d’une réforme qui pénalise les travailleurs », a affirmé Aurélien Pradié, député LR, à l’issue d’une rencontre avec le leader de la CFDT, Laurent Berger.

Le trafic des TGV et TER perturbé ce jeudi

Le trafic des trains restera affecté jeudi par la mobilisation contre la réforme des retraites. Cela devrait encore être le cas ce vendredi.

Il faudra compter sur 1 train sur 3 en moyenne sur le réseau TVG Inoui, avec 2 trains sur 5 sur l’axe Nord et 1 train sur 3 sur l’axe Atlantique.

Comptez 2 trains sur 5 en moyenne sur le réseau TER. Enfin, pour les Intercités, la SNCF prévoit 1 train sur 4 en moyenne.

Les Français ont déclaré la guerre au gouvernement et à la loi sur les retraites, les syndicats préparent une semaine noire commençant le 7 mars et se terminant le samedi 11 mars, accompagnée d’une grève et de la paralysie du pays, accompagnée d’étudiants qui ont bloqué les universités en France à partir d’aujourd’hui, 8 mars.

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