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Ukraine – Russie : « le fils et le père » refusent la paix pour leur peuple

Si jusqu'à hier la même langue et l'unité étaient solidaires entre Ukrainiens et Russes, aujourd'hui c'est la guerre, car le fils (Volodymyr Zelensky) refuse de dialoguer avec le père (Vladimir Poutine) après son indépendance.

Si jusqu’à hier la même langue et l’unité étaient solidaires entre Ukrainiens et Russes, aujourd’hui c’est la guerre, car le fils (Volodymyr Zelensky) refuse de dialoguer avec le père (Vladimir Poutine) après son indépendance.

Volodymyr Zelensky refuse tout dialogue avec son homologue russe Vladimir Poutine, afin de trouver une possibilité de paix avec les dispositions de l’accord signé dans le traité de Normandie, « tant que Poutine est président je refuse tout dialogue, (…) peu importe qui devient président, je demanderai un dialogue immédiat, (…) pas quand c’est Poutine (…) Je ferais mieux de continuer la guerre jusqu’à ce que mon peuple soit libre », a annoncé Volodymyr Zelensky.

Après les frappes russes, l’Ukraine n’a pas peur. Volodymyr Zelensky assure ce lundi soir que son pays ne sera pas «intimidé» par les bombardements massifs menés par la Russie, qui ont touché d’importantes infrastructures énergétiques et fait au moins onze morts. «L’Ukraine ne peut pas être intimidée. Elle ne peut être que d’autant plus unie. L’Ukraine ne peut pas être stoppée», plaide le président ukrainien dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, promettant des combats «encore plus douloureux» pour les troupes russes sur le front.

Medvedev vise un «démantèlement total du régime politique de l’Ukraine». Le numéro deux du conseil de sécurité de la Russie et ex-président Dmitri Medvedev a assuré que les frappes massives contre l’Ukraine n’étaient qu’un début. «Le premier épisode s’est joué, il y en aura d’autres», a-t-il averti sur Telegram, après une réunion du Conseil sous la direction du président Vladimir Poutine. «De mon point de vue, (l’objectif) doit être le démantèlement total du régime politique de l’Ukraine», a-t-il affirmé.Medvedev vise un «démantèlement total du régime politique de l’Ukraine». Le numéro deux du conseil de sécurité de la Russie et ex-président Dmitri Medvedev a assuré que les frappes massives contre l’Ukraine n’étaient qu’un début. «Le premier épisode s’est joué, il y en aura d’autres», a-t-il averti sur Telegram, après une réunion du Conseil sous la direction du président Vladimir Poutine. «De mon point de vue, (l’objectif) doit être le démantèlement total du régime politique de l’Ukraine», a-t-il affirmé.

L’Ukraine accuse la Russie de lancer des drones iraniens depuis le Bélarus. L’état-major ukrainien accuse lundi la Russie d’avoir lancé des drones d’attaque iraniens depuis le Bélarus, en plus de frappes de missiles et de bombardements aériens des forces russes sur une grande partie de l’Ukraine. «L’ennemi a utilisé des drones iraniens de type Shahed-136 depuis le territoire du Bélarus et de la Crimée temporairement occupée», indique l’armée ukrainienne sur Facebook, assurant que neuf d’entre eux avaient été détruits.

Le Bélarus et la Russie vont déployer des troupes communes. Alexandre Loukachenko accuse ce lundi l’Ukraine de préparer une attaque contre le Bélarus, et qu’en conséquence Minsk allait déployer des troupes russo-bélarusses, sans préciser leur localisation. «Du fait de l’aggravation de la situation aux frontières occidentales de l’Union [russo-bélarusse], nous avons convenu de déployer un groupement régional de la Fédération de Russie et de la République du Bélarus», affirme Loukachenko lors d’une réunion avec des responsables bélarusses de la sécurité, cité par l’agence de presse d’Etat Belta.

Krisjanis Kariņs estime qu’une vague d’immigration venant de Russie présenterait un risque pour la sécurité européenne. Les trois pays baltes, Lettonie, Estonie et Lituanie, ainsi que la Finlande et la Pologne ont déjà fermé leurs frontières aux Russes avec visa touristique.

Vladimir Poutine convoque ce lundi son conseil de sécurité qui rassemble les principaux ministres, responsables politiques et représentants des services de sécurité et de l’armée russes. Dimanche, le président russe accusait Kyiv d’avoir organisé l’explosion qui a partiellement détruit samedi le pont de Crimée reliant la Russie à la péninsule annexée, évoquant un «acte terroriste».

L’Union européenne a prolongé « au moins jusqu’en mars 2024 » la protection temporaire accordée aux réfugiés ukrainiens en raison de la guerre déclenchée par la Russie, a annoncé la commissaire aux Affaires intérieures Ylva Johansson.

Elle a précisé que 4,2 millions d’Ukrainiens étaient actuellement concernés par ce statut, accordé pour la première fois par l’UE, qui leur ouvre des droits en matière d’accès au logement, au marché du travail, au système scolaire et aux prestations sociales notamment.

Les attaques menées lundi par la Russie contre des civils en Ukraine s’apparentent à des « crimes de guerre » dont les responsables devront « rendre compte », selon le porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. « Il s’agit d’une nouvelle escalade qui est absolument inacceptable », a déclaré ce porte-parole Peter Stano.

Il a par ailleurs appelé le président de la Biélorussie, Alexandre Loukachenko, à ne pas laisser son territoire être utilisé comme « pas de tir pour les missiles contre l’Ukraine » et a « ne pas être partie prenante à l’agression brutale menée par la Russie », alors que celui-ci a accusé l’Ukraine de préparer une attaque contre son pays et indiqué que des troupes russo-biélorusses allaient être déployées.

Trois semaines après l’appel de Vladimir Poutine à la « mobilisation partielle » pour les Russes et sept mois après le début du conflit, les premières secousses sont ressenties sur le système d’asile français.

« Depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, on observe bien une tendance à la hausse: sur les huit premiers mois de l’année, l’Ofpra a enregistré 1.420 demandes d’asile de ressortissants russes », indique à l’AFP cet organe chargé d’attribuer le statut de réfugié.

Entre août et septembre, « il y a une augmentation de 17% », dit-il, rappelant que l’ordre de mobilisation a été émis le 21 septembre, avec des répercussion qui ne seront connues qu’en octobre.

Le sort et l’accueil des Russes fuyant leur pays divise profondément l’Europe, qui a offert une protection inédite aux réfugiés ukrainiens mais qui, sur ce dossier, est tiraillée entre volonté de soutenir l’opposition à Vladimir Poutine et les craintes notamment en matière de sécurité.

L’Allemagne s’est dite prête à ouvrir ses portes mais plusieurs pays baltes et la Pologne s’y sont montrés hostiles, tandis que la Commission européenne a évoqué une « question délicate ».

La Finlande, limitrophe, a vu le nombre d’entrées de citoyens russes doubler en quelques heures après l’annonce de la mobilisation et a elle aussi voulu limiter « significativement » ces arrivées.

La France, elle, veut maintenir un « accueil selon les conventions internationales », selon la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères Catherine Colonna, fin septembre.

« On pense qu’environ 10 000 (déplacés ukrainiens) sont repartis à fin septembre, d’après les cartes d’allocation pour demandeurs d’asile désactivées », explique le directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii) Didier Leschi, qui livre la première estimation de ce mouvement de départ, près de huit mois après le début de la guerre en Ukraine.

Poutine espère une « stabilisation » de la situation militaire

Le président russe Vladimir Poutine a assuré mercredi 5 octobre que la situation militaire se « stabilisera » dans les territoires ukrainiens dont il revendique l’annexion mais où ses forces subissent une série de revers face à l’armée ukrainienne. Quelques heures plus tôt, l’Ukraine avait annoncé regagner du terrain dans la région de Louhansk (est), après ses succès dans celles de Kherson (sud) et Kharkiv (nord-est).

« Nous partons du principe que la situation va se stabiliser et que nous pourrons développer ces zones de manière pacifique », a estimé M. Poutine. Il a signé un décret pour que la Russie s’approprie formellement la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia (sud). De son côté, le chef de l’AIEA Rafael Grossi a annoncé son départ pour Kiev pour discuter du besoin « plus urgent que jamais », de l’établissement « d’une zone de protection autour de [cette] centrale .

Alors même qu’elle recule sur le terrain, la Russie a proclamé l’annexion de quatre régions d’Ukraine (Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporijjia) qu’elle contrôle partiellement, à l’issue de « référendums » dénoncés par Kiev et ses alliés occidentaux.

Signe d’un désarroi en Russie, les revers de l’armée ont conduit un haut responsable parlementaire à appeler celle-ci à « arrêter de mentir » sur ses défaites.

« Notre peuple n’est pas stupide. Et il voit qu’on ne veut pas lui dire ne serait-ce qu’une partie de la vérité. Cela peut entraîner une perte de crédibilité », a déclaré Andreï Kartapolov, à la tête du Commission de la défense de la Douma, la chambre basse du Parlement, et ancien commandant militaire.

Une manifestation de soutien aux Ukrainiens a eu lieu quai Branly, dans le 7e arrondissement de la capitale, en fin d’après-midi, le 10 octobre.
A chaque bombardement russe en Ukraine, des réfugiés ukrainiens se rassemblent pour manifester à Paris en signe de solidarité avec leur pays, soutenus par des citoyens français en signe de solidarité.

La présence d’un soldat blessé venu du front et a 2 femmes de soldats a marqué la marche de samedi après-midi sur un nouveau parcours de la Place de la République à la Place de la Nation. Le coup au but porté le matin a certes donné de l’énergie aux manifestants mais, par sa double portée symbolique, il rehaussait aussi le risque d’une riposte massive qui a bien lieu depuis la manifestation.

Hier soir s’est tenu un nouveau meeting de réfugiés ukrainiens devant l’Hôtel de ville à Paris auquel ont participé M. Melanchon et les députés Nupes, en signe de solidarité et de soutien au peuple ukrainien.

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