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Paris: Rassemblement contre Erdogan

Solidarité avec le peuple turc à Paris.

Des manifestants étaient réunis ce samedi le 29 mars à Paris, Place de la République, en soutien au maire d’opposition d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, accusé de corruption et de terrorisme et arrêté en tant que principal opposant au président Recep Tayyip Erdogan.

« Après avoir destitué des dizaines de maires kurdes et emprisonné des milliers d’élus et de journalistes et d’opposition depuis 2015, le régime d’Erdogan s’attaque désormais à Ekrem İmamoğlu, le maire d’Istanbul, en le plaçant en garde à vue aux côtés de plus d’une centaine de ses collaborateurs, d’élus et de membres de son parti, le CHP (Parti républicain du peuple).

Depuis plusieurs mois, alors qu’il menait en parallèle des pourparlers avec Abdullah Öcalan, leader kurde emprisonné sur l’île d’İmralı qui a fait une déclaration historique pour la paix le 27 février 2025, le régime d’Erdogan a intensifié sa répression tous azimuts contre les journalistes et les élus de l’opposition (CHP et kurdes), intensifiant le climat de peur.

L’opposition s’organise en Alsace et en Moselle, où réside la plus grande communauté turque après celle de la région parisienne. À Strasbourg, les manifestations et rassemblements sont quotidiens, tandis qu’à Metz et Nancy les associations prévoient un grand rassemblement de soutien à Ekrem İmamoğlu, le maire d’Istanbul emprisonné depuis le 23 mars 2025.

Aujourd’hui, tout était en place pour un nouveau coup d’État avec l’arrestation de son principal opposant à la présidentielle. M. İmamoğlu devait être officiellement désigné ce dimanche lors d’une primaire interne du CHP comme unique candidat de son parti pour la présidentielle de 2028. La veille de son arrestation, son diplôme universitaire, qu’il avait obtenu il y a 35 ans, et nécessaire pour sa candidature, a été annulé.

Avec ces arrestations et une répression qui s’intensifie chaque jour, l’objectif du régime islamo-nationaliste est clair : se maintenir au pouvoir en préparant dès maintenant les élections de 2028, voire en les anticipant.

À Nancy, une manifestation de soutien à l’appel des associations turques alévies de Lorraine a rassemblé une centaine de personnes samedi 22 mars 2025. Le lendemain, le siège de l’association culturelle des Alévis de Nancy a compté près de 900 personnes venues apporter leur soutien par un vote symbolique en faveur d’Ekrem İmamoğlu.

Face à cette escalade autoritaire, nous :

Condamnons fermement cette décision politique et exigeons la libération immédiate de tout.e.s les détenu.e.s politiques en Turquie.
Exhortons le gouvernement français et les dirigeants européens à interpeller leurs homologues turcs sur les exactions commises par le régime d’Erdogan.
Réaffirmons notre soutien et notre vigilance sans faille à toutes celles et ceux qui résistent à la répression en Turquie: les femmes, les Alévis, les Kurdes, les journalistes, les syndicalistes, les personnes LGBTQIA+, les universitaires, les enseignants et tous les opposants politiques.

En Turquie, les Turcs sont venus en masse montrer leur soutien au maire d’Istanbul, Ekrem İmamoğlu, emprisonné. Certains sont venus par bateau, traversant le Bosphore pour rejoindre la rive asiatique de la ville. Malgré les menaces et les arrestations arbitraires, les manifestants ne quittent pas le mouvement de protestation. Depuis plusieurs jours, des milliers de Turcs défilent dans les rues et contestent l’arrestation forcée d’Ekrem İmamoğlu, membre du Parti social démocrate et opposant au président Recep Tayyip Erdoğan. İmamoğlu allait être investi candidat à la prochaine élection présidentielle lorsqu’il a été arrêté.

La foule était rassemblée dans le quartier de Maltepe, sur la rive asiatique d’Istanbul, à l’appel du CHP, le parti d’opposition du maire de la mégapole, Ekrem Imamoglu, placé en garde à vue le 19 mars.

La vague de protestation au cœur de la mégalopole turque rassemble toutes les générations.

Selon les derniers chiffres officiels, plus de 2 000 personnes ont été arrêtées en une semaine, dont 260 ont été incarcérées. Parmi eux, plusieurs journalistes turcs dont certains ont été libérés. Plusieurs reporters étrangers ont également été pris pour cible. Reporters Sans Frontières appelle à cesser de criminaliser les journalistes et d’entraver le droit à l’information dans un pays supposé être démocratique.

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