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Occupation de la Mairie du 13ème à Paris

Mercredi 9 juin, des dizaines d'éboueurs en grève, ont envahi la mairie du 13ème arrondissement de Paris.

Occupation de la Mairie du 13ème à Paris

Mercredi 9 juin, des dizaines d’éboueurs en grève, ont envahi la mairie du 13ème arrondissement de Paris. Ils protestaient contre la réforme de transformation de la fonction publique. Cette loi met fin aux situations dérogatoires en matière de temps de travail.

Cette initiative a eu lieu 2 semaines après l’occupation de l’Hôtel de Ville et le début de la grève le 25 mai. Ce mouvement touche les employés de la Ville de Paris, des Centres d’Action Sociale, des musées, des espaces et jardins mais aussi les professions  de la propreté.

Mairie du 13ème occupée

La mairie du 13e arrondissement de Paris a été le départ de la manifestation du 27 mai dernier.  Pour la seconde fois, le 9 juin, elle a été au centre des revendications des agents de la DPE (Direction de la propreté et de l’eau de la Ville). Les éboueurs ont envahi le bâtiment, provoquant des bousculades et de fortes dégradations.

Jérôme Coumet, maire du 13ème, a constaté des centaines de documents dispersés dans le hall et les escaliers, des bacs de collecte renversés et des stocks de masques anti-covid dérobés. Du mobilier urbain historique a été détérioré. Parmi les documents dégradés, se trouve l’ensemble des dossiers en rapport avec la vaccination contre le Covid-19. « Tous les documents du centre de vaccination ont été détruits ». L’élu déplore ces violences, vols et les dégradations qui ne sont pas des actions légitimes, selon  lui. Le maire devrait déposer une plainte.

Rappel des craintes des agents

Les principales revendications reposent sur le passage du temps de travail de 1 552 à 1 607 heures. Cette mesure découle de la réforme de transformation de la fonction publique, votée en 2019. Les agents dénoncent la perte de 8 jours de congés, ce que la Ville réfute.

Des négociations sont en cours sur un jour de travail supplémentaire, selon Antoine Guillou, adjoint aux ressources humaines de la ville. La Mairie se dit « ne pas être à l’initiative de cette loi » et en « désapprouve les objectifs, en n’ayant malheureusement pas d’autre choix que de la mettre en oeuvre ». Anne Hidalgo avait demandé un report d’application à la ministre de la fonction publique, mais il a été refusé.

Antoine Guillou, propose de modifier le cycle de travail pour générer des RTT supplémentaires .Les propositions permettent à  « 2/3 des agents de voire la création de 7 nouveaux jours de congé et ne perdent donc qu’un jour ». Pour les tiers autres, « une pénibilité améliorée » permettrait « un impact de la loi totalement neutralisé, voire un temps de travail, pour certains agents, inférieur par rapport à aujourd’hui ».

  LES CONTESTATIONS DES GREVISTES:

  •  Vol des congés
  • Gel du point d’indice
  • Lignes directrices de gestion de l’austérité
  • Suppression des CHSCT
  • Remise en cause des commissions de réforme, alors que l’on assiste partout à l’aggravation des conditions de travail, de la souffrance, des risques psycho-sociaux
  • Mise à mort de la Fonction publique de carrière
  • Détachement d’office des fonctionnaires dans des entreprises privées en cas de concession d’un service, d’externalisation, de privatisation !
  • Restrictions au droit de grève, qui est une liberté démocratique
  • Vers une fin de l’égalité de traitement, de l’unicité des grilles et du point d’indice

Manifestation du 15 juin

Le 15 juin 2021  sera une Journée nationale de grève et d’actions pour l’abrogation de la loi dite de transformation de la Fonction publique.  A Paris, un rassemblement convergera de Bercy à l’Hôtel de Ville entre 12h et 14h.

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