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Mardi noir: la grève interprofessionnel partout en France

Un mouvement de grève interprofessionnel a eu lieu ce mardi 18 octobre. Partout en France, des manifestations sont été organisées

Un mouvement de grève interprofessionnel a eu lieu ce mardi 18 octobre. Partout en France, des manifestations sont été organisées. À Paris, la manifestation est parti de la place d’Italie, dans le 13e arrondissement, à 14h.

Ce mardi était marqué par une importante journée de grève interprofessionnelle avec comme objectif principal, une demande de hausse générale des salaires. Des manifestations étaient donc organisées dans plusieurs villes de France et notamment à Paris, où 70 000 personnes, selon les chiffres de la CGT, ont répondu à l’appel des syndicats en commençant leur marche au niveau de la place d’Italie. Relativement calme durant la première heure, la manifestation a ensuite dégénéré à certains endroits et plusieurs établissements ont été saccagés par des casseurs.

Le secrétaire général de la Confédération générale du travail (CGT) annonce d’ores et déjà qu’il y aura « des suites » à la grève d’aujourd’hui. Interrogé avant le départ du cortège à Paris, Philippe Martinez « encourage tous les salariés à être de plus en plus exigeant » [avec son employeur]. « Il faut que ce mouvement s’inscrive dans le temps car il n’y a pas assez de réponses aujourd’hui », a-t-il encore plaidé.

De nombreux parlementaires de La France Insoumise (LFI) sont présents au milieu des manifestanats à Paris. Autres politiques à défiler, le premier secrétaire du PS Olivier Faure ou encore Fabien Roussel. Du côté des Verts, Yannick Jadot avait lui défilé à Strasbourg en fin de matinée.

Plusieurs incidents ont été constatés par notre journaliste sur place. Les vitres d’un établissement bancaire CIC et d’un concessionnaire de moto BMW ont par exemple été attaquées dans le quartier de Montparnasse. Une source policière a confirmé à notre envoyé que près de 200 casseurs, tous vêtus de noir, avaient « constitué un bloc avec la volonté d’en découdre ». Cette même source a affirmé que près de 60 d’entre eux faisaient partie de « l’ultra-gauche ». Plusieurs affrontements avec les forces de l’ordre ont été dénombrés, et la préfecture de police a fait état de six interpellations.

Plus tôt dans la journée, les autorités avaient dit s’attendre à ce type de débordements et avaient donc déployé un important dispositif policier. Le ministère de l’Intérieur a de son côté annoncé avoir recensé 13 000 manifestants dans la capitale, un chiffre bien inférieur à celui indiqué par les syndicats.

Plusieurs points de rassemblement étaient prévus dans toute la France. Les autorités ont assuré que 2 200 personnes avaient manifesté à Marseille, 1 100 à Strasbourg, et plus de 2 000 à Lyon, Lille et Rennes.

Près de 150 points de rassemblement étaient prévus en France, selon la CGT, organisatrice de cette journée avec FO, Solidaires, la FSU et les organisations de jeunesse Fidl, MNL, Unef et la Vie lycéenne. A Marseille, 2.200 personnes ont manifesté selon la police qui a compté 2.000 participants à Martigues.

Entre 1.100 (police) et 1.300 (syndicats) manifestants ont répondu à l’appel à Strasbourg. Dont Nadine, 45 ans, salariée dans la métallurgie, qui juge « dommage d’en arriver à un point de blocage pour que ça bouge, mais aujourd’hui si on ne bloque rien, on ne nous entend pas ».

Ils étaient aussi entre 2.100 (police) et 7.000 (CGT) à Bordeaux. Et, selon la police, 3.650 au Havre, 1.800 à Montpellier, 2.200 à Lyon et 2.700 à Lille, environ 800 à Dunkerque, 2.600 à Rennes, où le cortège scandait « Ça ne peut plus durer, ça va péter ». A Nantes, la CGT a recensé 4.000 participants. Toulouse, Bastia ou Ajaccio, étaient aussi mobilisés.

Trois syndicats représentatifs du secteur de l’énergie – CGT, FO et CFDT – ont signé un accord portant sur les augmentations salariales dans la branche des industries électriques et gazières (IEG), une première étape avant l’ouverture de négociations salariales dans les entreprises. Cet accord prévoit une augmentation générale du salaire national de base de 3,3 % en deux temps, avec une rétroactivité de 1 % au 1er juillet 2022 et le solde de 2,3 % au 1er janvier 2023, a indiqué Claude Martin, négociateur de l’accord de branche pour la FNME-CGT, premier syndicat de la branche avec 39,68 % de représentativité.

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