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Les Français ses sont mobiliser jeudi partout en France

Des manifestants ont battu le pavé ce jeudi, à l’appel des syndicats CGT, FSU et Solidaires et d’organisations de jeunesse, pour réclamer des hausses de salaires et donner un coup de semonce sur les retraites, au moment où l’exécutif précise sa méthode pour réformer.

Journée de mouvement social en France / ©Cedric CHOTEL - IMPACT EUROPEAN

Des manifestants ont battu le pavé ce jeudi, à l’appel des syndicats CGT, FSU et Solidaires et d’organisations de jeunesse, pour réclamer des hausses de salaires et donner un coup de semonce sur les retraites, au moment où l’exécutif précise sa méthode pour réformer.

Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a martelé mercredi que la réforme des retraites était « nécessaire » et devait entrer en vigueur « à l’été 2023 », quelle que soit la manière dont elle est engagée. Emmanuel Macron avait promis pendant la campagne présidentielle de relever l’âge de départ à 65 ans.

Le gouvernement va ouvrir un nouveau cycle de concertations autour de la réforme des retraites. L’objectif de l’exécutif est d’adopter un projet de loi « avant la fin de l’hiver », vient d’annoncer Elisabeth Borne, après une réunion à l’Elysée avec la majorité.

Première mobilisation de la rentrée

Près de 20 % seront en grève, avec une forte disparité : 40 % à Paris avec 10 % des écoles fermées, 48 % en Seine-Saint-Denis. Dans les Bouches-du-Rhône, 300 écoles seront fermées.

Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a mis en avant « un premier avertissement au gouvernement et au patronat pour que s’engagent rapidement des négociations salariales » et pour signaler, « puisque c’est l’actualité » que les Français ne veulent « pas travailler plus longtemps ».

« L’urgence sur les salaires ça devient vital pour pas mal de gens », a plaidé Murielle Guilbert (Solidaires), tandis que pour la FSU, premier syndicat de l’Education, Benoît Teste a relevé une mobilisation notable des enseignants et dit sentir monter « une grande colère » de ne pas voir la question des salaires traitée à sa juste hauteur.

La CGT a revendiqué, pour cette première journée de mobilisation interprofessionnelle depuis la rentrée, « plus de 250 000″ participants dans près de 200 manifestations en France (contre « près de 80 000″ le 17 mars et « plus de 150 000″ le 27 janvier). Le ministère de l’Intérieur a de son côté dénombré 118 500 manifestants pour 179 rassemblements (contre 30 800 en janvier et 89 000 en janvier). Quelque 40 000 manifestants, selon les organisateurs, 13 500 selon la police, ont marché à Paris de Denfert-Rochereau à Bastille, derrière une banderole proclamant: « Augmentation des salaires, minima sociaux, bourses et retraites, il est urgent d’agir! ». Neuf personnes ont été interpellées dans la capitale.

Parmi les participants, on trouvera des représentants syndicaux mais aussi des élus, les partis de gauche membres de la Nupes et le NPA ayant apporté leur soutien à cette journée de mobilisation, de même qu’un aréopage d’associations.

Plusieurs milliers de personnes (4.300 selon la police) ont manifesté dans la matinée à Marseille. Le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a fait une rapide apparition au début de la manifestation avant de repartir sans faire de déclaration. De nombreux dockers du port de Marseille étaient présents dans le défilé dans lequel une banderole des insoumis affirmait «avec l’Union populaire, la retraite, c’est 60 ans», une autre des gilets jaunes disait «non au 49-3» pour la réforme des retraites, une troisième appelant à recourir à «un sécateur pour les super profiteurs».

A Nantes, ils étaient environ 4.500 manifestants, selon la CGT et 3.200, selon la police, avec de nombreuses professions représentées: soignants, enseignants, cheminots… Sur la banderole de tête on pouvait lire: «Augmentez nos salaires, pas la misère».

Au Havre, la préfecture annonce 3 350 manifestants. Ils ont commencé à défiler à partir de 10 h 15. Les dockers les ont rejoints en musique au niveau de la gare un peu avant 11 heures. Plusieurs syndicats sont représentés, en particulier la CGT de nombreuses entreprises du secteur comme Total, Dresser.

À Dieppe, le cortège de plusieurs centaines de personnes est parti de l’esplanade de la gare vers 11 heures, après la prise de parole des représentants de la CGT et de la FSU notamment. Les slogans, drapeaux et voitures sonorisées ont arpenté le quai Duquesne, le long du port de pêche… La police a compté 770 manifestants, la CGT en annonce 900. La mobilisation était importante : le cortège a rempli toute la rue piétonne du Puits salé au quai Henri IV.

À Évreux, le cortège, s’est élancé du Bel-Ébat vers vers le centre-ville avec trois quarts d’heure de retard. La solidarité avec le fabricant de sièges ferroviaires Compin, qui licencie la moitié de ses effectifs dans l’Eure, était marquée. La police dénombre pres de 800 manifestants, tandis que les organisations syndicales revendiquent quant à elles plus d’un millier de personnes.

Certaines pancartes filaient la métaphore culinaire: «Macron, donne-moi ton frigo», «mangeons les riches», «métro, boulot, pâtes à l’eau, caveau»… En chanson, sur l’air de «Voyage, voyage», certains tonnaient «Travaille, travaille, plus loin que l’âge de la retraite».

La grève s’est poursuivie jeudi, dans les raffineries françaises du géant des hydrocarbures TotalEnergies, ainsi que chez son concurrent Esso-ExxonMobil, pour l’obtention d’augmentations de salaires compensant l’inflation, selon des sources syndicales.

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