Le Sommet de l’Elevage à Clermont-Ferrand

Le 32ème Sommet de l’Elevage, le Mondial de l’élevage durable, s’est tenu du 3 au 6 octobre dans la Gande Halle d’Auvergne et au Zénith au pied du Puy-de-Dôme.

1 550 exposants venus de 35 pays, 110 000 visiteurs professionnels de 80 pays, 2 000 animaux présentés, 132 millions d’euros de retombées économiques locales, nationales et internationales, un rendez-vous majeur au coeur du Massif central, l’une des principales zones d’élevage en Europe.

Durant quatre jours, ce sont plus de 100 000 transactions commerciales qui vont s’effectuer. Certains exposants y réalisent même 30 à 40% de leur chiffre d’affaires de l’année. Le Sommet de l’Elevage est devenu le plus important salon européen avec 70 races en concours, cinq ventes aux enchères, 100 conférences et colloques.

Deux thèmes majeurs se sont imposés, la transition énergétique et les transformations à la ferme.

L’international a beaucoup progressé. 5 000 visiteurs étrangers sont venus de toute l’Europe ainsi que de l’Afrique.
Cette année, la Géorgie est l’invitée d’honneur, un pays d’élevage de 3,5 millions d’habitants entre Mer Noire et Monts du Caucase.

Des Sommets d’Or ont récompensé 10 éleveurs pour leur innovation en matière d’équipement, de machinisme agricole ou de fournitures. Un prix spécial « bien-être animal » a également été attribué.

70 races bovines sont présentées en concours, Limousine, Charolaise, Brune, Salers, Montbéliarde, Simmental, Parthenaise …
Pour les ovins, le concours national Southdown les a mis en valeur.
Toute la semaine ont eu lieu des démonstrations du travail de chiens de troupeaux, de tonte de la laine, d’outils de traction animale.

Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, a inauguré le salon qui a reçu aussi la visite de Laurent Wauquiez. Le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes a souligné que sa région mise sur la formation et les aides à l’installation. C’est en Auvergne-Rhône-Alpes que la dotation jeunes agriculteurs est la plus élevée de France.

L’enseignement agricole est de plus en plus prisé, la fréquentation des classes des lycées d’enseignement agricole en hausse.

Les jeunes qui choisissent cette voie sont motivés, passionnés. Il faut l’être car le métier est dur, soumis aux aléas climatiques, mal rémunéré. Par contre, disent ceux qui ont opté pour le monde agricole, « Nous avons la liberté; on organise notre travail comme on veut; on travaille avec les bêtes à l’extérieur, pour soi et pour les autres. »

L’élevage herbager en danger dans la plus grande prairie d’Europe!
Dix départements du Massif central ont profité de l’évènement pour défendre leurs territoires menacés d’être rayés de la carte suite à la préconisation de la Cour des Comptes de réduire de manière drastique le nombre de bovins en France pour des raisons écologiques. Ils ont créé un collectif qui souligne le rôle des prairies dans le stockage de l’eau et dans la captation du carbone tout en rappelant le travail de générations d’agriculteurs qui ont façonné nos paysages.

2026 sera l’année mondiale du pastoralisme sous l’égide de l’ONU. En attendant, c’est un choix de société que doit faire le consommateur dans le domaine de l’alimentation. « Les Français ne veulent pas de fermes-usines chez eux mais ils les font vivre à l’étranger en achetant des produits bas de gamme », a déclaré Jacques Chazalet, président du Sommet de l’Elevage.