Impact European

"NOUS SOMMES UN JOURNAL INDÉPENDANT"

Jeane Manson va jouer une diva aux côtés de Popeck

©John Quintana

Qui n’a pas déjà chantonné « Avant de nous dire adieu », « La chapelle de Harlem », « Fais-moi danser », « Vis ta vie » ? Des titres qui comptent permis les grands succès de Jeane Manson. D’origine américaine, la chanteuse de variété a construit sa carrière en France, grâce à ses duos dans « Numéro Un », la célèbre émission de Maritie et Gilbert Carpentier et grâce à l’auteur-compositeur Jean Renard à qui l’on doit la célébrité de Mike Brant.

Outre de savoir donner de la voix, (3 octaves) l’artiste, sex-symbol des années 70 et 80, aux 8 disques d’or, au disque de platine, aux plus de 30 millions de disques vendus et aux 600 chansons enregistrées, sait aussi se servir de sa plume. Elle l’a démontré par deux fois avec « Prières d’Amour » et « Une Américaine à Paris »; deux livres sortis aux éditions du Rocher. Son talent ne s’arrête pas là. Peintre, cavalière émérite, Jeane est aussi comédienne. Elle a tourné dans plusieurs longs métrages et a également joué dans la comédie musicale « L’homme de la Mancha ». La retrouver sur les planches n’a donc rien de surprenant.  C’est aux côtés de Popeck qu’elle revient au théâtre dans un rôle qui lui scie comme un gant : celui d’une chanteuse lyrique, ex-épouse de Salomon (POPECK) dont la sœur souhaite mettre fin à sa vie. Comment l’annonce de son suicide assisté dans un établissement spécialisé va-t-il être perçu par sa famille ? À qui cette surprenante décision va-t-elle profiter ? Alors que la cérémonie commence, la procédure de « l’opération » tourne au vinaigre. Entre larmes (de crocodiles) et rires, les vraies natures se révèlent.

Pour mieux nous parler de la pièce, qui mieux que Jeane Manson pouvait répondre à nos questions ?

Journal Impact European : On vous retrouve sur scène, mais pas pour y chanter…

Jeane Manson : Dans la pièce je suis Bethsabée, Je chante plus que je joue la comédie, certes et pourtant, j’ai commencé ma carrière par le cinéma. Mais chaque chanson a sa comédie…

JIE : Quel est le pitch de la pièce ?

JM : Elle nous parle de « la mise en lumière assistée », à savoir du suicide assisté. Elle se passe en Suisse, pays où ce moment de dire au revoir, est tout à fait légalisé. Soyez rassuré, malgré le sérieux du sujet et son aspect intellectuel, la pièce est très drôle. On rigole beaucoup. Les personnages qui vont prendre part à cette fin de vie, au-delà des larmes de crocodiles qu’ils vont verser par tristesse, vont aussi s’interroger sur ce qui va leur être laissé. C’est donc une pièce originale, pertinente, très réaliste et très actuelle qui, je l’espère, aura une longue vie.

JIE : Au-delà du thème de l’euthanasie active interdite en France qui est abordé, qu’est-ce qui vous a séduit pour jouer dans cette pièce ?

JM : Le fait que la pièce parle de la Pologne, des pogromes, de la deuxième Guerre mondiale, mais également de pouvoir jouer avec Popeck. Le sujet y est profond. Il aborde toutes les religions en mélangeant la philosophie d’hier à celle d’aujourd’hui. Olivier Lejeune y a mis sa patte vaudevilesque, ce qui en fait une pièce de divertissement qui permet à l’esprit de s’échapper un petit peu du contexte qui est le nôtre actuellement.

JIE : C’est justement pour vous la vocation première du théâtre ?

JM : Oui. De permettre par l’art de s’évader et de s’amuser.

JIE : Comprenez-vous que des personnes souhaitent ne plus vivre ?

JM : On a le droit de choisir sa vie et la fin de sa vie, sachant qu’il y a toujours un petit karma qui peut rester si l’on s’en va sans que cela soit naturel … Mais ça, c’est une question d’âme …

JIE : Parlez-nous de votre personnage …

JM : J’interprète une chanteuse lyrique, mais qui, par son métier, connaît aussi bien des hauts que des bas, donc qui n’est pas dupe. Elle est l’ex-femme de Salomon (POPECK), un commerçant de prêt à porter, rue d’Aboukir dont la sœur souhaite mettre un terme à sa vie.

JIE : Qu’apportez-vous à votre personnage ?

JM : Ma voix, ma présence, une certaine couleur et mon cœur.

JIE : Olivier Lejeune vous a-t-il laissé carte blanche dans votre interprétation ?

JM : Tout à fait, tout en m’orientant tout de même. Il en a été de même avec les autres comédiens. Nous nous sommes entraidés et c’était merveilleux de voir une famille se créer autour d’une pièce de théatre.

JIE : Quid de Popeck, votre partenaire de scène ?

JM : C’est un honneur de pouvoir lui donner la réplique. C’est un très bon acteur. Il sait ce qu’il veut. Il a une présence fantastique. J’adore jouer avec lui et je pense que c’est réciproque. Nous nous entendons très bien.

JIE : Vous allez donc être sur scène. Le public ne va pas venir y voir la chanteuse. Quel va donc être votre rapport avec lui ?

J’espère lui donner le meilleur de moi-même et lui faire découvrir la comédienne que je suis, pour ceux qui ne le savaient pas !!! J’ai étudié à l’école Lee Strasberg à Hollywood dans les années 70. Je suis ravie de remonter sur les planches, après avoir joué « Un Homme Parfait » avec Guy Marchand, « La Présidente » avec Roland Giraud, « Le Sexe Faible » avec notamment Patachou et Michel Creton.

JIE : Le confinement vous a contraint à reporter votre tournée à partir de décembre. Cela est-il quelque part frustrant ?

JM : Oui c’est frustrant, nous avons beaucoup répété, pour au final ne pas la jouer devant le public pour notre première. Mais ce n’est qu’une partie remise, et très prochainement j’espère !!! La plus grande frustration, actuellement, c’est ce confinement.

JIE : Que vous inspire justement la crise que nous traversons ?

JM : Il ne faut pas baiser les bras, continuer d’aller de l’avant et savoir peut-être se diversifier. Pour reprendre Jean-Paul II, « n’ayons pas peur ». Il faut rester positif. En ce moment, je pense beaucoup à Charles Trenet parce qu’il faut chanter « Y’ a d’la joie ». Il faut retrouver ça. C’est pourquoi, il faut aller sur ma chaine YouTube, Itunes, ou sur www.jeanemanson.com pour écouter mes derniers titres, mon nouvel album « Latina Sensacíon» (rires).

« Les larmes de crocodiles » une comédie moderne et hilarante à souhait de Claude Cohen et Thierry Crouzet, mise en scène par Olivier Lejeune assisté de Cyril Lejeune. Avec Jeane Manson, Popeck, Benoit de Gaulejac, Christophe Abrial, Géraldine Szajman et Martial Courcier – En tournée dans toute la France à partir du 4 décembre 2020 jusqu’en décembre 2021 – Informations sur  www.jeanemanson.com – Réservations sur les sites habituels.

Teaser : 

Clip Happy Happy Birthday :   

About Post Author

Laisser un commentaire

Ce site Web utilise les cookies. En poursuivant sur ce site, vous acceptez notre utilisation des cookies.