Grève nationale: des tensions à Paris, lors de la manifestation, la grève a été reconduite jusqu’à lundi inclus
La grève de jeudi contre la réforme des retraites a été particulièrement suivie, avec 806.000 manifestants à travers toute la France, selon les chiffres officiels.
Des trains étaient à l’arrêt et les transports en commun perturbés dans de nombreuses villes. L’appel à la mobilisation, initialement lancé dans les transports, à la SNCF et à la RATP, a été relayé ces dernières semaines par de nombreuses catégories professionnelles, du public et du privé.
Le ministère de l’Intérieur a dénombré 806.000 manifestants en France. Parmi les mobilisations massives, les autorités ont compté au moins 33.000 personnes à Toulouse, 25.000 à Marseille, 20.000 à Lyon, Montpellier, Nante et Bordeaux. De son coté, la CGT en évoque plus de 1,5 million, les chiffres réels pourraient être estimés à 1,2 million.
La manifestation parisienne a connu quelques violences sur le boulevard de Magenta el la place de la République. Une cinquantaine de casseurs ont notamment incendié un préfabriqué de chantier et brisé des vitrines sur la place de la République et aux alentours, provoquant un affrontement avec les forces de l’ordre et le chaos en quelques minutes seulement.
Le déroulé de la mobilisation contre la réforme des retraites ce jeudi avait parfois des airs de 1er-Mai 2019. Alors que la manifestation se déroulait globalement dans le calme, encadrée par quelque 6.000 policiers et gendarmes, un groupe de militants radicaux positionnés en amont du cortège officiel ont provoqué le chaos en quelques minutes.
71 personnes étaient en garde à vue à 20h00 a indiqué le parquet de Paris.
31 personnes ont été interpellées à Bordeaux principalement pour jets de projectiles, violences contre personnes dépositaires de l’autorité publique, selon la préfecture. Onze membres des forces de l’ordre ont été « légèrement blessés », d’après les autorités.
À Rennes plusieurs centaines de casseurs ont brisé des vitrines et affronté les forces de l’ordre et 10 personnes ont été placées en garde à vue d’après la préfecture.
À Montpellier, des affrontements ont eu lieu entre les étudiants qui voulaient bloquer le campus et ceux qui y sont opposés. Deux étudiants grévistes ont été blessés à coups de matraque par des « anti-blocage ».
Des échauffourées ont éclaté à Toulouse à la fin de la manifestation contre la réforme des retraites, faisant cinq blessés « légers » dont trois policiers, selon la préfecture. L’Observatoire des pratiques policières signale pour sa part deux blessés par des tirs de LBD. 22 personnes ont été interpellées.
Transports, éducation, fonction publique : la mobilisation a été massive dans plusieurs secteurs.
55,6% de grévistes à la SNCF.
46,6% d’enseignants grévistes. Le ministère de l’Éducation nationale a recensé 51,15% d’enseignants grévistes dans le primaire et 42,32% dans le secondaire.
Plus d’un fonctionnaire sur quatre en grève (ministère).
41,4% de grévistes à EDF selon la direction, entre 50 à 60% des salariés d’après la CGT.
Sept des huit raffineries que compte la France étaient en grève.
La grève est reconduite ce vendredi 6 décembre à la SNCF et à la RATP. Les perturbations seront de nouveau importantes, « comparables » à celles de jeudi :
SNCF
Un train sur dix circulera. 90% des TGV et 70% des TER sont annulés.
RATP
Dix stations de métro sur seize seront fermées à Paris (2, 3, 3bis, 5, 6, 7bis, 10, 11, 12 et 13). Le trafic restera « extrêmement perturbé » en Ile-de-France sur l’ensemble du réseau RATP, la grève a été reconduite jusqu’à lundi inclus.
Nombreux vols annulés
Comme pour jeudi, la Direction générale de l’aviation civile a demandé l’annulation de 20% des vols sur le territoire français, au départ et à l’arrivée, pour les aéroports de Paris-Charles de Gaulle, Paris-Orly, Beauvais, Lyon, Marseille, Toulouse et Bordeaux.
Conséquence : la compagnie Air France a annoncé l’annulation de 30% de ses vols intérieurs et de près de 10% de ses vols moyen-courrier.
Mais une partie des enseignants seront de nouveau en grève vendredi. Ni les syndicats ni le ministère ne disposaient de prévisions sur l’ampleur du mouvement jeudi après-midi. Des intersyndicales doivent en outre se réunir vendredi matin en vue d’une nouvelle journée de mobilisation mardi 10 décembre.
Une réunion intersyndicale regroupant la CGT, FO, FSU, Solidaires et mouvements de jeunesses Fidl, MNL, UNL et Unef pour décider de la suite du mouvement de grève est prévue vendredi matin. Plusieurs récents sondages ont montré que le mouvement était majoritairement soutenu par les Français.
Lors de la manifestation contre la réforme des retraites, des policiers en train de tabasser un manifestant, au sol, sans l’interpeller par la suite. Si on ne dispose pas du contexte général, cette absence d’interpellation pose question. De plus, les policiers semblent s’acharner à la matraque sur la personne à terre. De quoi relancer le débat sur les violences policières. On apprend que l’IGPN, la « police des polices », a été saisie par le parquet de Paris et qu’une enquête est ouverte.
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