Hommage à la libération de Paris au musée de la Libération, Général Leclerc, Jean Moulin
Comme chaque année, la Ville de Paris a célébré sa libération le 25 août avec des événements symboliques durant toute la journée.
Cette année, l’hommage, à la préfecture de police, aux 167 policiers morts dans les combats pour la libération de Paris, premiers à se soulever le 19 août contre les Allemands, ainsi que celui aux Républicains espagnols de la Nueve, bataillon rattaché à la 2ème DB du Général Leclerc, ont été regroupés le 25 août. La première Vice-Présidente espagnole, Carmen Calvo, avait fait le déplacement malgré les précautions liées à la crise sanitaire.
La journée a commencé à 10h30 par une cérémonie devant la plaque commémorative du départ des Déportés, gare de l’Est. A 11h30, cérémonie Place Stalingrad à l’Arbre Libération-Victoire.
Dans l’après-midi, les cérémonies militaires se sont tenues devant la statue du Maréchal Leclerc (Porte d’Orléans) en hommage à la 2e division blindée, puis devant la plaque commérant la reddition des troupes allemandes, Place du 18 juin 1940. En fin de journée, prise d’armes et évocation historique se sont déroulées Place de l’Hôtel de Ville-Esplanade de la Libération.
Alors que les troupes allemandes avançaient dans l’Hexagone, 8 millions de personnes fuyaient sur les routes au printemps 1940. Pour la 76ème commémoration de la Libération de la capitale, le musée de la Libération de Paris- musée du général Leclerc – musée Jean Moulin, a organisé une exposition sur cette tragédie française et européenne, « Les parisiens dans l’exode de 1940 ». Elle se tient depuis le Jeudi 27 février 2020 et se terminera le Dimanche 13 décembre 2020. Sa présentation est assurée par 2 commissaires, Hanna Diamond, professeur en histoire de l’université de Cardiff ( Pays de Galles/UK) et Sylvie Zaidman, docteur en histoire, conservateur en chef du patrimoine.
L’exposition raconte la fin brutale, en quelques semaines , d’une société bien organisée et nous amène à réfléchir sur la situation et l’expérience des réfugiés, d’hier à aujourd’hui. Les 3/4 des parisiens se sont trouvés sur les routes avec leurs biens les plus précieux.
C’est pourquoi, peu de traces subsistent de ce moment, si ce ne sont quelques objets et dessins de l’époque. A contrario, de nombreuses images fixes et animées provenant d’archives sont exposées lors de l’exposition organisée 80 ans après.
Le musée de la Libération de Paris- musée du général Leclerc – musée Jean Moulin, situé place Denfert -Rochereau abrite le poste de commandement des FFI dirigé par Henri Rol-Tanguy depuis juin 1944.
Initialement installé pendant toute la guerre, 9 rue Victor Schoeler (75014), il accueillait une partie du personnel de la direction technique des eaux et de l’assainissement de Paris, qui descendait dans l‘abri lors des alertes et y poursuivaient leur mission de surveillance des réseaux de distribution d’eau de la capitale, aussi bien pour l’approvisionnement en eau que pour la lutte contre les incendies.
En 1942, l’état-major (EMR) des FFI de la région parisienne, s’installe rue Schœlcher au début de l’insurrection parisienne sur les indications de M. Tavès, ingénieur et résistant depuis 1942. Dans l’après-midi du 19 août, 1944, le poste de commandement du chef des FFI d’Île-de-France déménage de la rue de Meaux (75019) pour le 14ème . A cause de l’exiguité des locaux et de la proximité des Allemands installés non loin de là, le poste est déplacé le 20 août , à 20 mètres sous terre sur un site de carrières de 600 m², rue Froidevaux (poste de commandement n°2) pour y accueillir 1 200 personnes. Grâce à son raccordement au réseau téléphonique, il entre en contact avec 250 postes sur Paris dont la Préfecture, ce qui permet de dresser une carte continuellement remise à jour, avec l’emplacement des PC et des barricades, des points tenus par les Allemands, des mouvements de chars . De ce PC sont parties les directives des opérations de l’insurrection parisienne décidée par le Comité parisien de la Libération et le Conseil national de la Résistance.