Manifestation du 7 septembre, à Paris: la gauche marchait contre le « coup de force de Macron »

Des dizaines de milliers de personnes ont défilé ce samedi à l’appel d’organisations syndicales de jeunesse et d’une partie du Nouveau Front populaire.

Dans les plus grandes villes, ces manifestations ont réuni plusieurs milliers de personnes, à Bordeaux, Lyon, Marseille, Nantes, ou encore Strasbourg. Et c’est bien sûr à Paris que le défilé le plus fourni s’est élancé. C’était en début d’après-midi, au départ de la Bastille.

Tout juste nommé à Matignon, Michel Barnier essuie plusieurs salves, des tirs croisés venus de la gauche et la droite. La France insoumise d’abord qui, avec plusieurs organisations, a appelé à manifester dans plus de 130 villes samedi 7 octobre, face à ce qu’elles appellent « un coup de force » d’Emmanuel Macron.

« Déni de démocratie », « les Français n’ont pas voté pour ça », « qu’il (Macron) démissionne » : dans les cortèges, les slogans fustigeaient la nomination de Michel Barnier comme Premier ministre, poste qu’Emmanuel Macron a refusé à Lucie Castets, la candidate du Nouveau Front populaire (NFP), arrivé en tête lors des législatives anticipées de juillet.

Sur les pancartes, l’imagination des manifestants est à la mesure de leur exaspération. « Macron, tu as mis le grand Barnier, on va tout flamber », « On s’est fait (bar) niés », « Non au Premier sinistre », « Touche pas à mon vote »… Quant aux pétitions demandant la destitution de Macron, elles se noircissent à vue d’œil.

Du côté des politiques, pas de tête d’affiche communiste ou socialiste, ni écologiste. En revanche, les Insoumis étaient très représentés, notamment par leur chef de file Jean-Luc Mélenchon, juché sur un camion qui visait directement le président de la République.

Les manifestants croisés à Paris réclament aussi que la gauche ne reparte pas dans ses habituelles querelles intestines. Au sein du NFP, seuls les Insoumis s’étaient joints à l’appel de la manifestation parisienne lancée par les organisations de jeunesse.

Seulement 26 000 manifestants selon la police, 160 000 selon les Insoumis ont défilé à Paris ce samedi contre « le coup de force » du président de la République. Jean-Luc Mélenchon a annoncé « une bataille de longue durée » contre le gouvernement.

Entre 110.000 et 300.000 manifestants de gauche ont défilé dans toute la France, samedi, pour crier leur « colère ».