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L’ultime prétendante

Quelque part, dans le Massif Central, plus précisément dans le Puy-de-Dôme, plus exactement à Montaigut-le-Blanc, par un radieux dimanche de mars, la salle des fêtes de ce beau village fut le théâtre d'un évènement considérable, la représentation de la pièce "L'ultime prétendante", écrite par Dominique Touzé, jouée par Fanny Caron, Emmanuel Chanal et l'auteur.

2024. Par un radieux dimanche de mars, quelque part, dans le Massif Central, au coeur du Puy-de-Dôme, plus exactement à Montaigut-le-Blanc, la salle des fêtes de ce beau village fut le théâtre d’un évènement considérable.

La représentation de la pièce « L’ultime prétendante », écrite par Dominique Touzé, jouée par Fanny Caron, Emmanuel Chanal et l’auteur.
Une création du Wakan Théâtre de Clermont-Ferrand qui s’inscrit dans un vaste projet d’étude historique intitulé « Les Tréteaux dans le Massif », mené deux années durant par trois historiens-chercheurs sur la vie théâtrale dans le Massif Central, de 1759, date d’ouverture du 1er théâtre du Massif à Clermont-Ferrand, à 1911.

L’espace d’ une heure 45, les « trois comédiens de campagne » nous transportent de façon magique près de trois siècles en arrière, en 1759.

Sylvia, jeune « actrice du pays », apprend que la Troupe Romainville vient de s’installer dans le tout premier « théâtre permanent » de Clermont-Ferrand.

Elle décide alors de se présenter à ce Romainville, acteur à succès, qui va « la mettre à l’épreuve ».
S’ensuit un casting « à l’arrache », comme le précise l’auteur, affrontement titanesque entre le Chef de la troupe, sarcastique, méprisant, et la Prétendante, désemparée dans un premier temps, mais qui va trouver en elle une force extraordinaire lui permettant de résister à son tortionnaire et d’exister.

L’audition de Sylvia s’avère une lutte sans merci, à la fois drôle et d’une émotion intense, prétexte à un questionnement sur le théâtre, sur la construction du personnage, sur les rapports entre les acteurs, soulignant la prépondérance du texte – signalons la très belle écriture de Dominique Touzé – et l’exigence de sincérité dans le jeu.

C’est ce que recherche Romainville lorsqu’il dit à Sylvia ce qu’il aurait aimé trouver en elle, « sa vérité nue qui révèlerait la profondeur insondable de son être dans le paroxysme du sentiment ».

On est captivé par le jeu subtil des comédiens, les expressions, les gestes, les déplacements, mais aussi les silences, éloquents, qui émaillent la pièce pour nous tenir en haleine jusqu’à la fin.

N’oublions pas Beaumesnil, « acteur archéologue priapiste », fidèle assistant de Romainville, son souffre-douleur également, ce qui va le rapprocher de Sylvia, persécutée elle aussi par le bouillonnant Romainville …

L’ultime prétendante.
La pièce s’est jouée du 13 au 16 mars à la Cour des 3 Coquins à Clermont-Ferrand.

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