Paris: Un malade mental prend deux femmes en otage dans une boutique
Un homme muni d’une arme blanche, « connu pour ses troubles psychiatriques », a pris en otage deux femmes dans une boutique du XIIe arrondissement de Paris, selon les sources policières.
À l’intérieur, il aurait donc retenu en otage la gérante de la boutique et sa fille de 23 ans selon une source proche du dossier. Un peu avant 22 heures, le forcené a libéré une des otages, la gérante qui est indemne. Sa fille est restée avec le preneur d’otages, ayant plus de facilité de communication avec ce dernier. Les négociations par la BRI étaient toujours en cours à minuit.
Selon une source policière à l’AFP, le forcené, qui s’est présenté sous l’identité d’un ancien magistrat tunisien, est notamment connu des services de police pour avoir harcelé une médecin du quartier à son cabinet médical.
Le preneur d’otages se trouvait encore à minuit dans la boutique, située au 21 rue d’Aligre dans un bazar-droguerie au nom de Go Shop a baissé le rideau.
Un homme de 56 ans qui s’est présenté sous l’identité d’un ancien magistrat tunisien, Abderaman B.J.. Il aurait été magistrat dans son pays jusqu’en 2011. Après s’être introduit dans la boutique peu avant 15 h 30, l’homme avait d’abord demandé à «parler au ministre de la Justice», Éric Dupond-Moretti et l’avocate Sylvie Noachovitch, selon les deux sources policières. «À la suite de la prise d’otage dans le XIIe arrondissement, le ministre a évidemment fait savoir aux négociateurs qu’il se tenait à leur disposition», avait indiqué l’entourage du garde des Sceaux.
Le preneur d’otages vit dans un foyer du XIe arrondissement près du boulevard Voltaire. La Brigade de recherche et d’intervention (BRI) de la préfecture de police a été dépêchée sur place en urgence.
À la demande du suspect, Sylvie Noachovitch, l’avocate d’Omar Raddad, aurait été mise en relation avec le preneur d’otage, comme le révèle BFMTV. Une enquête a été ouverte notamment du chef de « séquestration » et a été confiée au commissariat du 12e arrondissement, a confirmé le parquet de Paris. « Selon les premiers éléments de l’enquête, deux personnes seraient retenues contre leur gré au sein d’un commerce », a ajouté le parquet.