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La France soutient l’Argentine sur le remboursement de sa dette

Emmanuel Macron a apporté mercredi, en recevant le président argentin, son soutien à Buenos Aires en vue d'un accord "dès que possible" avec le Fonds monétaire international (FMI) visant à renégocier le remboursement de la dette de l'Argentine.

Alberto Angel FERNANDEZ et Emmanuel MACRON

Emmanuel Macron a apporté mercredi, en recevant le président argentin, son soutien à Buenos Aires en vue d’un accord « dès que possible » avec le Fonds monétaire international (FMI) visant à renégocier le remboursement de la dette de l’Argentine.

Alberto Fernández a reconnu que les négociations avec le Club de Paris ont progressé silencieusement ces derniers jours et qu’il abordera cette question économique et financière complexe lors du déjeuner qu’il partagera avec Emmanuel Macron.

Après un passage par Lisbonne et Madrid, le président argentin Alberto Fernandez fait escale ce mercredi à Paris, troisième étape de sa tournée européenne. Il déjeunera avec son homologue français, Emmanuel Macron. Au menu, la renégociation de la dette de l’Argentine auprès du Fonds monétaire international. Quels sont les enjeux de ces discussions, alors que l’économie argentine a été lourdement touchée par la pandémie de Covid-19.

L’Argentine demande au Club de Paris de refinancer l’échéance de plus de 2000 millions de dollars qui expire le 31 mai, sans que cela implique de tomber en défaut ou de payer un intérêt de retard de 9% par an, et de passer toute la négociation jusqu’à la fin de l’accord éventuel avec le Fonds monétaire international (FMI).

Fernandez effectue actuellement une tournée en Europe, destinée à trouver des appuis pour obtenir des délais au remboursement de la dette argentine contractée auprès du FMI et du Club de Paris. Il a déjà reçu le soutien de Lisbonne et Madrid et est attendu à Rome, où il doit rencontrer jeudi le pape François, son compatriote, au Vatican.

Sa tournée fait suite à un déplacement en Europe du ministre argentin de l’Economie, Martin Guzmán, qui avait affirmé à Paris avoir trouvé des « appuis très importants » avant des négociations avec le FMI.

« Nous souhaitons que l’Argentine parvienne dès que possible à un accord » et « nous encourageons également l’Argentine a discuter de manière constructive avec les créanciers du Club de Paris », a affirmé le chef de l’Etat lors d’une déclaration avec Alberto Fernández, un péroniste de 62 ans, avant un déjeuner à l’Elysée en compagnie de leurs épouses.

Le président argentin a saisi l’occasion pour « remercier publiquement » M. Macron du soutien apporté par la France « aussi bien dans les négociations avec les financiers privés, que dans celles que nous menons avec le Club de Paris et le FMI ».

Avant de partager un dîner avec sa délégation officielle, le président a révélé que Martín Guzmán s’approchait d’un accord qui permettrait à l’Argentine de refinancer le paiement de plus de 2 000 millions de dollars a fin mai.

Dans cette perspective, s’il y a enfin accord du Club de Paris, les réserves de la Banque centrale n’auraient pas à débourser plus de 2 milliards de dollars en 2020 pour rembourser la dette de capital.

Et tout resterait pour 2022, y compris la conclusion de l’accord de facilités étendues avec le FMI. Cela ressemble à un secret d’État, mais ce n’est pas le cas: Alberto Fernández ne veut pas payer un sou en 2021. Ni au Club de Paris, ni au Fonds monétaire international.

« Martín a beaucoup travaillé là-dessus (un accord probable avec le Club de Paris) et je pense que nous avons bien progressé », a révélé ce soir le chef de l’Etat avant de se rendre à l’ambassade d’Argentine en France pour dîner avec la délégation.

L’Argentine doit rembourser au cours des trois prochaines années la quasi-totalité des 45 milliards de dollars prêtés par le FMI au gouvernement précédent de Mauricio Macri.

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