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Castex annonce la suspension de tous les vols entre la France et le Brésil

Paris a décidé de suspendre "jusqu'à nouvel ordre" tous les vols entre le Brésil et la France en raison des inquiétudes autour du variant brésilien du Covid-19, a annoncé le Premier ministre Jean Castex devant les députés ce mardi.

AIRFRANCE

Paris a décidé de suspendre « jusqu’à nouvel ordre » tous les vols entre le Brésil et la France en raison des inquiétudes autour du variant brésilien du Covid-19, a annoncé le Premier ministre Jean Castex devant les députés ce mardi.

« Nous constatons que la situation s’aggrave ». Jean Castex a tranché et a décidé de suspendre « jusqu’à nouvel ordre tous les vols entre le Brésil et la France ». Le premier ministre s’est exprimé sur le sujet, lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, ce mardi 13 avril.

Le variant brésilien est l’objet de toutes les inquiétudes en France : Jean Castex a annoncé mardi après-midi devant les députés la suspension immédiate de tous les vols avec le Brésil et ce jusqu’à « nouvel ordre ». Cette mesure était réclamée par de nombreux membres de l’opposition. « La fermeture des frontières est utile et absolument nécessaire et je ne vois pas comment au moment où on confine les Français, on puisse maintenir cette liaison aérienne », a expliqué Damien Abad, président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale.

Avec plus de 66.000 décès enregistrés en mars, le Brésil est aujourd’hui le troisième pays le plus touché par la pandémie après les Etats-Unis et l’Inde. Le variant du Covid-19 apparu dans le pays, nommé P.1, jugé plus transmissible et plus résistant aux vaccins selon une étude de l’Association brésilienne des soins intensifs (AMIB) dévoilée dimanche 11 avril, y est désormais majoritaire.

Le numéro 2 du Rassemblement national Jordan Bardella a lui estimé que « le gouvernement laisse entrer 1.000 passagers par semaine en provenance du Brésil, où l’épidémie est hors de contrôle avec un variant résistant ». « Après tout ce que notre pays a subi, et alors qu’on continue d’enfermer les Français, comment cette dinguerie est-elle encore possible ? », s’est-il demandé.

Les autorités sanitaires américaines ont recommandé mardi « une pause » dans l’utilisation du vaccin de Johnson & Johnson, afin d’enquêter sur l’apparition de cas graves de caillots sanguins chez plusieurs personnes. L’Agence américaine des médicaments (FDA) « est en train d’enquêter sur six cas rapportés aux Etats-Unis de personnes ayant développé des cas graves de caillots sanguins après avoir reçu le vaccin », a-t-elle indiqué dans un communiqué. Les Centres américains de lutte et de prévention des maladies (CDC), principale agence fédérale de santé publique du pays, se réuniront mercredi afin d’évaluer ces cas. L’agence américaine des médicaments passera ensuite en revue leurs conclusions.

Lundi, le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari avait expliqué que la France avait « gardé quelques lignes » avec le Brésil, en justifiants le maintien des liaisons aériennes par le respect du droit, le Conseil d’Etat ayant disposé que les ressortissants français « au nom de la liberté de circulation, devaient pouvoir continuer à venir ».

Des sénateurs plaident pour une réouverture sur mesure des lieux culturels

Une mission d’information du Sénat recommande mardi un redémarrage sur mesure de la plupart des lieux culturels à partir de la fin du confinement. « Il est possible de reprendre beaucoup d’activités culturelles sans faire prendre à la population de risques » sanitaires, a déclaré le président de cette mission d’information, Bernard Jomier (apparenté socialiste), en présentant ses conclusions à la presse. « La fermeture de bien des établissements ne paraît pas fondée sur le plan sanitaire », et les maintenir fermés est « une sanction injustifiée », a ajouté l’un des rapporteurs, Roger Karoutchi (LR).

Ces sénateurs estiment que « les musées et monuments, les cinémas et les salles de spectacle en format assis pourraient être les premiers autorisés à rouvrir de manière progressive ». Ils proposent une réouverture sur mesure, sur autorisation du préfet en collaboration avec les élus locaux.

Le variant brésilien préoccupe médecins et scientifiques, surtout en raison de sa plus grande résistance aux vaccins existants contre le coronavirus. Les spécialistes parlent « d’échappement immunitaire » : « En clair, alors qu’on sait que la vaccination marche très bien sur le mutant anglais, on voit une perte de protection avec les variants brésilien et sud-africain », explique dans Le Parisien le virologue Bruno Lina, membre du conseil scientifique.

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