Un imam homophobe expulsé de Belgique
La Belgique a interdit le séjour sur son sol à un imam turc après la diffusion de déclarations homophobes sur les médias sociaux.
Le gouvernement belge a délivré un ordre de quitter le territoire à un imam turc exerçant dans une mosquée du nord néerlandophone de la Belgique, auquel il est reproché d’avoir tenu des propos homophobes sur les réseaux sociaux, a-t-on appris jeudi 28 janvier des sources officielles.
Le secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration, Sammy Mahdi (CD&V), a ordonné à un imam turc de quitter le territoire après la diffusion par celui-ci de déclarations homophobes sur les médias sociaux.
« Ceux qui viennent répandre la haine dans notre société n’ont pas leur place ici », a-t-il déclaré dans un communiqué. L’Office des Etrangers a reçu une demande de renouvellement du permis de séjour et de travail de l’imam en question en octobre 2020. Il a alors mené une enquête, qui a révélé que la personne pouvait porter atteinte à l’ordre public ou à la sécurité nationale, a expliqué le secrétaire d’Etat.
Par conséquent, le permis de séjour de l’homme ne sera pas prolongé, a-t-il ajouté. Dans le même temps, l’imam reçoit également l’ordre de quitter le territoire.
« En tant qu’imam, vous avez une fonction exemplaire, surtout si vous avez déjà obtenu le droit de travailler en Belgique. Quiconque refuse de respecter nos valeurs doit en subir les conséquences », a expliqué dans un communiqué le secrétaire d’Etat à l’Asile et à la migration, Sammy Mahdi.
L’affaire remonte au moins d’octobre dernier lorsque l’Office des Étrangers a reçu une demande de renouvellement du permis de séjour et de travail de l’imam mis en cause. Après les investigations menées par cette structure, il s’est révélé que l’imam pouvait porter atteinte à l’ordre public ou à la sécurité nationale.
Ce refus de renouvellement d’un permis de séjour a été notifié mercredi à l’intéressé, qui dispose de 30 jours pour quitter la Belgique. La décision, prise à la mi-décembre et confirmée à la mi-janvier après son audition par les services de l’immigration, peut toutefois donner lieu à un recours.
Plus tôt dans la journée, le ministre flamand du Vivre ensemble, Bart Somers (Open Vld), avait annoncé qu’il entamait la procédure de levée de la reconnaissance de la mosquée Yesil Camii à Houthalen-Helchteren, dans le Limbourg, en raison des déclarations homophobes de l’imam. Il n’est pas certain que ces faits concernent le même homme.
La mosquée est désormais la cible d’une demande de suspension de son agrément par la Flandre. Elle faisait partie des lieux de culte « reconnus » par les autorités régionales, c’est-à-dire pouvant bénéficier de financements publics.