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Réforme des retraites: l’image de la démocratie a été écornée lors de la manifestation un député matraqué par CRS

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La scène tourne déjà en boucle sur les réseaux sociaux, et particulièrement à l’étranger.

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La scène tourne déjà en boucle sur les réseaux sociaux, et particulièrement à l’étranger.

Le député LFI Antoine Léaument, élu de la 10e circonscription de l’Essonne, a reçu plusieurs coups de matraque de la part de CRS, suite à une charge place de la Bastille, lors de la manifestation de jeudi contre la réforme des retraites.

Sur les vidéos, on peut voir plusieurs lignes de CRS, boucliers levés, au contact direct de la foule. Antoine Léaument, identifiable grâce à son écharpe tricolore, se trouve alors dos aux forces de l’ordre lorsqu’il reçoit deux coups de matraque.

La presse internationale suit les événements qui se déroulent en France et raconte comment l’attitude décidée par le gouvernement et par le président EMMANUEL MACRON a dégénéré. Au Parlement européen mais aussi dans les Etats membres, l’écho qu’un député a été battu lors de la manifestation d’hier à Paris laisse entendre que la faute revient à ceux qui donnent des directives (le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin).

Dans un pays démocratique comme la France, je crois qu’il n’y a pas de liberté d’expression et pas de droits de l’homme comme la France le prévoit. Laurentiu, un Roumain, a vu cette vidéo et se considère beaucoup plus libre en Roumanie, alors que son pays était communiste il y a 30 ans. « En Roumanie, les policiers sont agressifs, mais quand il s’agit d’un homme politique, même un conseiller de mairie le protège quelles que soient les circonstances, je vois qu’en France ils les ignorent et ne les respectent pas, même s’ils ont voté pour eux. »

Dans le mouvement de foule qui suit, un troisième coup lui est assené alors qu’il tente de protéger son crâne. « Ça va, ne vous inquiétez pas, j’étais à l’Assemblée ce soir pour batailler », a rassuré l’élu dans la soirée sur Twitter. « Qu’un député d’opposition en écharpe prenne ce genre de coups en dit long sur l’Etat de droit en France », souligne-t-il néanmoins.

Le député précise qu’au moment de la charge « les manifestants étaient totalement non-violents » et qu’il était venu « dire à un CRS violent de se calmer et d’arrêter de taper à l’aveugle (raté) ».

En réponse à David Le Bars, secrétaire général du syndicat des commissaires de police nationale, qui critiquait sa présence place de la Bastille après la fin de la manifestation, Antoine Léaument a réagi en demandant « comment contrôler les opérations de maintien de l’ordre si je ne suis pas là ? »
Les policiers contrôlent l’action des parlementaires maintenant ?

C’est parti avec des points d’interrogation et on comprend que la police est devenue l’instrument politique du gouvernement, après la dernière question diffusée sur twitter par le député LFI Antoine Léaument.

Antoine Léaument, s’est présenté à l’Assemblée nationale et a prononcé son discours réclamant le retrait de la loi de réforme des retraites, même après avoir été agressé lors de la manifestation.

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