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Pendant le confinement, Femmes avec…, Uber et Uber Eats s’engagent contre les violences conjugales

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La pandémie COVID-19 a de nombreuses répercussions sur  les personnes les plus vulnérables mais aussi dans les familles où le confinement accroît les violences  conjugales à domicile.

« Rester chez vous, ce n’est pas frappez chez vous ! », tel est le slogan de l’association « Femmes avec… » qui combat la violence conjugale.

Ce phénomène, présent dans le monde entier, s’est amplifié depuis le mois de  mars en France, période à laquelle le confinement a été décrété. On note ainsi+ de 32 % en zone gendarmerie et + de 36 % en zone préfecture de police de Paris. Les femmes battues se trouvent face à de nombreuses difficultés pour demander de l’aide, planifier une sortie et se déplacer pour aller au commissariat, à la gendarmerie, chez le médecin, à la pharmacie, sans parler de l’impossibilité de rejoindre leur famille ou leurs amis.

Les violences conjugales s’appliquent au sein du couple; elles se caractérisent par un rapport de domination d’un des partenaires sur l’autre.

Connues sous forme d’agressions verbales, psychologiques, physiques, sexuelles, menaces, pressions,  privations ou contraintes , elles peuvent causer chez la victime des dommages psychologiques, physiques, un isolement social pouvant aller jusqu’à la mort. 

Sortes de violence domestique ou familiale, elles peuvent aussi toucher les autres personnes du foyer, en particulier les enfants. Malheureusement, on ne trouve que peu de témoignages, on ne peut les repérer facilement du fait qu’elles se déroulent très souvent en privé. Elles ont différentes façons de se manifester:

  • physiquement (coups, mutilations, strangulations, meurtres, etc…), sexuellement ( viols, agressions sexuelles, proxénétisme)
  •  psychologiquement (chantage,  insultes, humiliation/dévalorisation, menaces (entre autres contre les membres de la famille), pressions, jalousie excessive, etc…).
  • par privations et contraintes (vol, destruction de propriété, privation de liberté (enfermement, séquestration, etc.).
  •  privation d’autonomie (confiscation de revenu, de véhicule).
  • volonté d’aliénation (aliénation économique, administrative).
  • isolement vis-à-vis des proches (interdictions ou pressions visant à empêcher la victime de voir sa famille ou ses amis).
  • isolement social (interdictions ou pressions visant à empêcher la victime d’exercer une activité professionnelle, associative ou de fréquenter un cercle social).

Par ailleurs, on peut les classer en 2 grandes catégories:

  • La violence situationnelle de courte durée et  liée à un contexte.
  • Le terrorisme intime ou terrorisme de coercition plus grave, lié à une escalade de violence utilisant systématiquement le contrôle et la domination visant l’assujettissement d’un des conjoints aux volontés de l’autre, quelquefois  allant jusqu’à une issue fatale.

Devant l’augmentation des violences, les voix se sont élevées aidées d’associations et de la présence de personnalités. En 2016,  les violences conjugales avaient fait  157 morts (123 femmes et 34 hommes) contre  144 victimes en 2015 ( 122 femmes et 22 hommes) sans compter des enfants. A ces morts, il faut ajouter    225 000 cas de violence . De ce fait,une proposition sur une “légitime défense différée”, qui permettrait de faire acquitter des personnes ayant tué leur conjoint violent, avait été suggérée ( comme dans le cas de Jacqueline Sauvage où ses avocates avaient demandé l’acquittement). Pourtant depuis 1990, la législation canadienne a reconnu ce droit et la question se pose de savoir si la France ne devrait pas en faire autant.

En 2018, on  comptabilisait 220 victimes malgré l’aide et le travail important apporté par les associations de soutien, mais aussi les personnalités qui se sont ralliées à cette  grande cause. En 10 ans, le nombre des décès a pourtant baissé de 10% selon Françoise Brié, directrice de la Fédération nationale solidarité femmes (FNSF), qui gère le numéro d’aide aux femmes, le 39 19. Avec le TGD (Téléphone Grand Danger), il a été possible d’intervenir plus facilement et éviter des meurtres. Ce dispositif qui a un effet dissuasif,  a été généralisé par la loi de 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes .

La lutte contre les maltraitances faites aux femmes est une des priorités du Président de la République, qui en a fait la grande cause nationale de son quinquennat ; c’est pourquoi des unités spécialisées dans la prise en charge   psychotraumatique des victimes de violences ont été créées dans une dizaine en métropole. En octobre 2018, une“plate-forme de signalement des violences sexuelles et sexistes”  a été créée, il faut Il faut 25 millions d’euros pour apporter de vraies réponses, former les intervenants, soutenir les associations.”et Marlène Schiappa a fait adopter une loi  sur les violences sexuelles en juillet 2018.

A ce jour, après plusieurs semaines de confinement, il vient d’être constaté en Gironde  30% d’augmentation de violences conjugales.

Aujourd’hui, de nombreuses associations dont « Femmes avec… » dont l’action est d‘agir pour les libertés et les droits des femmes, oeuvrent pour accompagner la détresse des femmes en difficultés et leurs familles en cette période de confinement. 20% des femmes ont été victimes de violences sexuelles et/ou de harcèlement au travail et tous les 2 jours une femme est tuée par son (ex-)conjoint.

Côté inégalité, 30% des femmes travaillent à temps partiel contre 8% des hommes et l’écart salarial entre hommes et femmes est de 20%Le sport féminin représente moins de 20% des retransmissions à la télévision, 1 seule femme a reçu la Palme d’Or au Festival de Cannes depuis 1976, 72% des  tâches domestiques sont réalisées parles femmes, les hommes représentent 51% de la population61% à l’Assemblée Nationale68% au Sénat et le taux d’emploi des femmes est inférieur à celui des hommes en France, bien que plus diplômées.

Confinement n’est pas synonyme de violences conjugales; il n‘autorise pas les coups, les gifles ni les insultes ou un rapport sexuel imposé, sans même pouvoir appeler au secours. L’association « Femmes avec… » créée par Muriel Réus, défend les droits et  les libertés des femmes; ses actions  s’articulent  autour de 4 axes:

• Le recensement et l’analyse des problèmes et obstacles existants

• L’identification et la diffusion de solutions

• Un travail d’influence sur les organes législatifs et réglementaires

• La promotion d’initiatives exemplaires

et 4 thématiques prioritaires :

• La lutte contre les violences faites aux femmes

• La place des femmes dans l’espace public

• L’égalité hommes/femmes

• La lutte contre la situation précaire des mères isolées

Par ailleurs, l’association se concentre sur la production, la diffusion, la médiatisation de contenus (enquêtes, sondages, études, portraits, documentaires, films…) pour donner la parole, soutenir, médiatiser et amplifier les actions de femmes, d’associations et d’entreprises engagées dans ces enjeux fondamentaux de liberté et de droits des femmes. Pour exemple: « La Journée Internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes« . Produite avec la société de production Sea Dream Entertainment, c’est une campagne de sensibilisation et de mobilisation contre les violences faites aux femmes, cause du décès d’une femme tous les 2 jours en France.

Il y a quelques jours, Uber et Uber Eats se sont associés aux organisations de lutte contre les violences conjugales, pour offrir 50 000 trajets gratuits vers des refuges et des espaces sûrs dans plus de 17 pays jusqu’à fin mai 2020. En France, les trajets Uber sont proposés dans 24 villes: Aix, Avignon, Bordeaux, Caen, Cannes, Grenoble, Lille, Lyon, Marseille, Metz, Montpellier, Nancy, Nantes, Nice, Orléans, Paris, Reims, Rennes, Rouen, Saint-Etienne, Strasbourg, Toulon, Toulouse, Tours.

Les paniers Uber Eats sont disponibles dans 147 villes: Abbeville, Agen, Aix les Bains, Ajaccio, Albertville, Albi, Alencon, Ales, Angouleme, Annecy, Annemasse, Arcachon, Arles, Armentieres, Arras, Auch, Aurillac, Auxerre, Avignon, Bastia, Bayonne, Beaune, Beauvais, Belfort, Bergerac, Besancon, Bethune, Beziers, Blois, Boulogne sur Mer, Bourg en Bresse, Bourges, Bourgoin Jallieu, Brest, Brive la Gaillarde, Bruay la Buissiere, Cahors, Calais, Cambrai, Carcassonne, Carpentras, Castres, Chalon sur Saone, Chalons en Champagne, Chambery, Charleville Mezieres, Chartres, Chateau Thierry, Chateauroux, Chatellerault, Chaumont, Cherbourg, Cholet, Cognac, Colmar, Compiegne, Creil, Dax, Denain, Dieppe, Dole, Douai, Draguignan, Dreux, Dunkerque, Epernay, Epinal, Evreux, Ferney Voltaire, Frejus, Frontignan, Gap, Gardanne,Granville, Grasse, Haguenau, Hazebrouck, Henin Beaumont, Istres, La Ciotat, La Roche sur Yon, La Rochelle, Lannion, Laon, Laval, Le Creusot, Le Havre, Le Mans,Le Puy en Velay, Lens, Les Sables d Olonne, Libourne, Limoges, Lisieux, Lorient, Lunel, Luneville, Macon, Manosque, Mantes la Jolie, Marmande, Martigues, Maubeuge, Meaux, Menton, Millau, Miramas, Mont de Marsan, Montargis, Montauban, Montceau les Mines, Montelimar, Montlucon, Moulins, Mulhouse, Mureaux, Narbonne, Nevers, Nimes, Niort, Orange, Pamiers, Pau, Perigueux, Perpignan, Poitiers, Quimper, Roanne, Rodez, Romans sur Isere, Royan, Saint Brieuc, Saint Chamond, Saint Denis, Saint Dizier, Saint Lo, Saint Malo, Saint Nazaire, Saint Quentin, Saintes, Salon de Provence, Saumur, Sens, Sete, Soissons, Somain, Tarbes, Thionville, Thonon les Bains, , Troyes, Valence, Valenciennes, Vannes, Vernon, Vichy, Vienne, Vierzon, Villefranche sur Saône.

Pour bénéficier des trajets et des paniers, (d’une valeur unitaire de 20€), il faut faire la demande par mail: contact@femmesavec.org.

En France, « Femmesavec.. » met à disposition des victimes 1 000 trajets Uber et 1 000 paniers Uber Eats jusqu’à la fin de l’opération le 31/05/2020.

Pour aider l’association « Femmes avec … », vous pouvez devenir membres, partenaire ou faire un don.

Pour tout renseignement: www.femmesavec.org

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2 thoughts on “Pendant le confinement, Femmes avec…, Uber et Uber Eats s’engagent contre les violences conjugales

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